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Au Parlement mardi: Empoignade évitée de justesse entre Bérenger et Rutnah

Bérenger et Rutnah
De « ti roquet » à « requin moustache », l’échange de quolibets entre le leader de l’opposition, Paul Bérenger, et le député de la majorité Ravi Rutnah a failli virer à l’empoignade hier au Parlement. Pendant longtemps encore, on se souviendra de l’intérim de Ravi Rutnah au poste de Chief Whip, en l’absence de Mahen Jhugroo, en mission à l’étranger. Une suppléance marquée par ses altercations avec Paul Bérenger. Le ton était donné tôt le matin lors de la Private Notice Question (PNQ), alors que Paul Bérenger interrogeait le ministre des Services publics, Ivan Collendavelloo, sur le dossier énergétique. L’ouverture des hostilités entre les deux hommes avait pour toile de fond des accusations de corruption que Ravi Rutnah a proférées à l’endroit de Paul Bérenger. Ce dernier, furieux, l’a alors traité de « Ti roquet ». Mais cette tension semblait avoir été oubliée à l’interruption de la séance, après la PNQ. C’est la Speaker, Maya Hanoomanjee, prononçant, à la reprise de la séance en début d’après-midi, un ‘ruling’ sur les échanges survenus plus tôt entre l’opposition et la majorité, qui allait relancer les hostilités. Elle a demandé aux députés Ravi Rutnah et Veda Baloomoody de retirer les insultes qu’ils avaient proférées plus tôt, cela portant atteinte au décorum de l’Assemblée nationale. Mais la rétractation de Ravi Rutnah n’était visiblement pas du goût de Paul Bérenger. « Sa pa pou fini koum sa », a-t-il menacé, avant de reprendre le terme qu’il avait déjà utilisé le matin à l’encontre de son contradicteur : « Ti roquet… » Après la séance des questions parlementaires, les députés se dirigent vers la ‘lunch room’, quand Paul Bérenger ne peut se retenir de manifester sa colère. Croisant Ravi Rutnah dans le couloir, il l’interpelle : « To pou kone ar mwa ! » Le député de Piton/Rivière-du-Rempart, souriant, réplique : « Ki koum sa Paul ? Pa fer koum sa ! » Cette remarque énerve davantage Paul Bérenger : « Ti roquet ! » La situation semble avoir atteint le point de non retour. Ravi Rutnah sort, à son tour, de ses gonds et lance : « Requin moustache ! »
Guito Lepoigneur, député du Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD), témoin de l’altercation, tente de calmer le leader de l’opposition, qui s’apprête visiblement à se jeter sur son adversaire. « Li pankor konn moi, sa… » fulmine Paul Bérenger. Constatant la colère noire de leur leader, les députés du MMM Rajesh Bhagwan, Veda Baloomoody et Franco Quirin se ruent vers le député Rutnah, qui continue à répéter les mêmes commentaires à l’égard de Paul Bérenger. « Hé, calme toi ! Ki arive ? Vinn dans lunch room nou koze », lance l’un des députés mauves.

Rutnah s'en prend à une journaliste

Après son altercation avec le leader de l'opposition Ravi Rutnah s'en est pris à une journaliste. Le député du Mouvement Liberater a pris à partie Ruzayna Beegun, de la rédaction de Radio Plus. Ravi Rutnah était mécontent du compte rendu de la journaliste sur les altercations qui avaient eu lieu quelques minutes auparavant entre lui et Paul Bérenger. « Ou koz menti! » a accusé le député, avant de déclarer : « Sa pa pou fini koumsa. Se enn warning... »
[row custom_class=""][/row] Face à la pression, Ravi Rutnah n’a d’autre choix que de capituler et de chercher refuge dans l’hémicycle sous le regard des policiers. Et il finit, dans son empressement à se soustraire à la colère des députés MMM, par écraser les pieds de la députée MSM Marie-Claire Monty. Provoquant la colère de cette dernière, qui hurle : « Je suis pas venue à l’Assemblée nationale pour me faire marcher sur les pieds ! » [row custom_class=""][/row]

Collendavelloo parle d’attitude fasciste du MMM

Quelques minutes après le clash entre les députés du MMM et Ravi Rutnah, du ML, le leader de ce parti, Ivan Collendavelloo, tenait une conférence de presse pour commenter les incidents. S’il dit regretter les échanges verbaux du côté de la majorité comme celui de l'opposition, il n’a pu s'empêcher d’égratigner son ex-parti en parlant « d’attitude fasciste. » Les piques envers le MMM ont suivi. Critiquant d’abord le leader de l'opposition, Paul Bérenger, pour des « escalades et des provocations », suivi d'actes de violence sur Ravi Rutnah, Ivan Collendavelloo s’en est pris directement au MMM : « Je suis triste de voir des députés de grande expérience agir de manière fasciste, antidémocratique et intimidante. » Ce serait, selon Collendavelloo, une tendance d’une minorité au MMM, qui gagne en ampleur. Il a fait un appel pour que les militants retrouvent leur « humilité ».

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