«Au Cœur de l’Info» : Mahend Gungapersad prêt à redéfinir l’avenir de l’éducation

Mahend Gungapersad croit fermement au rôle central de l’éducation. Conscient de l’ampleur du défi qui l’attend, le nouveau ministre de l’Éducation reste confiant dans sa capacité à relever ce vaste chantier.

Le ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad, et Vikash Ramdonee, secrétaire de l’United Deputy Rector and Rector Union, étaient les invités de l’émission « Au Cœur de l’Info », le mercredi 4 décembre, sur Radio Plus. L’émission était animée par les journalistes Jane Lutchmaya et Annick Rivet.

Le ministre de l’Éducation a dit vouloir se battre pour les rejetés du système, tout en faisant ressortir qu’il ne faut pas laisser aucun élève sur le bord de la route. Ensuite, il a précisé que le portable « sera banni de nos écoles ». D’autres changements radicaux ont été annoncés, dont la disparition de l’Extended Programme.

Mahend Gungapersad affirme : « L’Extended Programme, c’est fini. On se dirige vers la suppression du NCE et de l’Extended Programme », affirme-t-il. En cas d’échec aux examens, un élève pourra redoubler ou passer en classe supérieure, selon le choix des parents. Le « resit », auparavant limité à trois matières, sera étendu à d’autres sujets. Une attestation sera également introduite pour certifier les aptitudes des élèves, valorisant leurs compétences techniques et vocationnelles.

Pour lui, chaque enfant doit maîtriser les bases essentielles : écrire son nom, signer un document officiel et comprendre ce qu’il lit. « C’est pour sa propre satisfaction et son autonomie », indique-t-il. Les élèves ayant échoué pour diverses raisons doivent avoir une seconde chance. « Nous mettrons en place une alternative pour qu’ils puissent se réorienter vers une filière technique. Personne ne doit être laissé de côté », affirme-t-il.

Il souhaite développer chez les enfants des compétences en lecture, écriture et calcul pour leur permettre de progresser, même si leur potentiel ne se situe pas dans le domaine académique.

Rôle et formation des enseignants

Le ministre de l’Éducation a aussi parlé des enseignants. Il déplore le fait que les « support teachers », censés aider les élèves en difficulté, se retrouvent souvent à remplacer les enseignants absents, ce qui dénature leur mission première. Il indique qu’il faut mettre l’accent sur la formation des éducateurs pour mieux comprendre et accompagner les élèves laissés pour compte. Une opinion que partage Vikash Ramdonee qui déclare : « Ena prof zame finn kone ki ete Extended Programme. Me eski zanfan-la pou aprann ? Bann prof bizin gagn formasion piu ninport ki program ki pe vini. »

Le certificat PGCE, autrefois obligatoire pour enseigner, ne le sera plus. Vikash Ramdonee indique : « Il faut mettre fin au monopole du PGCE et du MIE. Si un diplômé obtient son PGCE, mais ne trouve pas de travail, que se passe-t-il ? Il n’y a aucune garantie d’emploi. Il suffit de permettre à un diplômé d’enseigner sans avoir à passer par le PGCE. »

Plus d’égalité et de réussite

Mahend Gungapersad veut des classes moins remplies pour offrir un meilleur cadre d’apprentissage. Il prône un dévouement accru des enseignants pour améliorer le niveau dans tous les collèges, publics ou privés, et réduire l’écart entre les élites et les autres établissements. En outre, les critères pour obtenir des « credits » seront revus afin de permettre à un plus grand nombre d’accéder à des emplois. Les élèves ayant eu seulement trois crédits pourront refaire des examens ou s’orienter vers une autre filière.