Lors de l’émission « Au cœur de l’info » du samedi 21 avril sur Radio Plus, des intervenants ont critiqué le projet qui vise à remettre la gestion de la CWA à des étrangers, ainsi que le manque de soutien des institutions à nos athlètes.
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Est-ce que la CWA doit être gérée par une compagnie étrangère ? Selon Pitch Venkatasawmy, membre de Think Mauritius, qui intervenait dans l’émission, il n’y a pas lieu d’une telle démarche. « Je ne comprends pas pourquoi la CWA doit être privatisée, alors qu’elle a été gérée depuis plus de 100 ans par l’état. Pourquoi doit-on mettre l’eau à Maurice entre les mains d’une compagnie privée étrangère, qui n’aura que pour objectif de faire du profit ? Cette nouvelle entité ne va pas construire de réservoirs ni réparer les tuyaux endommagés. » Pour lui, le problème de la gestion de l’eau n’est pas une raison valable pour privatiser le secteur et il faut un personnel qualifié pour une meilleure gestion dans ce secteur clé.
Cependant, c’est le second thème de ce samedi qui a été au centre des débats. Plusieurs personnes sont intervenues pour commenter la situation dans le milieu sportif.
Selon l’haltérophile Roilya Ranaivosoa, il y a un gros mécontentement parmi les athlètes dû au manque de considération de la part du Comité olympique mauricien (COM). « Dans mon cas, j’ai fait la demande auprès du comité olympique, notamment auprès de Philippe Hao Thyn Voon (président du COM) pour son soutien et son aide pour la préparation des Jeux du Commonwealth, mais il a dit qu’il ne pourrait m’aider. On a besoin d’un encadrement spécifique par rapport à notre discipline. Nous avons besoin d’une bonne alimentation, de vitamines et de stages à l’étranger pour être compétitifs », a dit la seule médaillée mauricienne des Jeux du Commonwealth.
Le rôle des fédérations
Elle se demande aussi comment une athlète de son niveau n’a pu bénéficier d’une bourse olympique. « Je me demande si c’est le Comité qui n’a pas voulu nous donner cette bourse ou si c’est la Fédération qui n’a pas fait la demande. C’est le rôle des fédérations de faire le nécessaire pour que leurs athlètes bénéficient d’un bon encadrement. Si les athlètes avaient reçu une préparation digne d’une compétition comme les Jeux du Commonwealth, on aurait fait mieux. »
Le président du Comité olympique mauricien, Philippe Hao Thyn Voon, estime lui, que tout a été fait dans les règles et que ce sont les fédérations qui ne prennent pas leurs responsabilités. « Nous donnons suffisamment d’encadrement en terme de finances. Au début de l’année, nous avons demandé à toutes les fédérations d’envoyer leurs requêtes pour les Jeux du Commonwealth. Cela a été fait à la dernière heure et ce n’est qu’au retour qu’elles ont pu percevoir l’argent. À qui la faute ? »
Selon Philippe Hao Thyn Voon, il ne faut pas prendre les problèmes existant au niveau des fédérations pour les mettre sur le dos du Comité olympique mauricien. Quant à Poorun Boolah, président de la Fédération d’haltérophilie, il explique que « c’est du vol » si les athlètes ne bénéficient pas des facilités accordées par l’état. Il est d’avis que les stages à l’étranger ne sont pas nécessaires pour des disciplines telles que l’haltérophilie. « Je crois que nous avons tout ce qu’il faut à Maurice pour permettre à nos athlètes de produire des résultats », soutient-il.
D’autres athlètes sont intervenus pour faire part de leurs griefs quant aux traitements et aux pressions subis pour représenter le quadricolore mauricien. La badiste Karen Foo Kune a parlé d’abus de pouvoir, d’ingérence politique et de manque de transparence dans le milieu sportif.
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