Après son décès « louche » à Rodrigues : les filles de Johnson Marguerite demandent une contre-autopsie 

Malgré une précédente demande, elles n’ont toujours pas obtenu de copie des photographies et du rapport d’autopsie de leur père Johnson Marguerite, 57 ans. Ces documents sont cruciaux pour leur permettre de demander une contre-autopsie. Marie Corina et Marie Corinne Marguerite estiment qu’il est décédé dans des circonstances suspectes à Rodrigues. Elles ont déposé une action devant la Cour suprême en ce sens. 

L’affaire a été appelée, le 6 janvier 2025, devant la juge Sulakshna Beekarry-Sunassee. Une décision du Directeur des poursuites publiques (DPP) et du commissaire de police (CP) est attendue le 13 janvier 2025. 

Dans leur requête, rédigée par l’avoué Kaviraj Bokhoree, Marie Corina et Marie Corinne Marguerite soutiennent que leur père est décédé, le 24 septembre 2024, alors qu’il était en cellule policière à La Ferme, Rodrigues. Pour elles, sa mort leur paraît « louche ». Car, dans le rapport de l’autopsie pratiquée par le Dr Prem Chamane, le 25 septembre 2024, son décès est attribué à une asphyxie due à la pendaison. Le quinquagénaire a été enterré au cimetière de Bois-Marchand à Maurice. 

La famille du défunt souhaite avoir recours à une contre-autopsie. Pour cela, elle a besoin d’une copie des photographies et du rapport d’autopsie. Toutefois, elle n’a rien reçu malgré une requête formulée auprès des autorités concernées. Les filles de Johnson Marguerite ont affirmé que ces documents sont cruciaux pour permettre une contre-autopsie. Plus le temps passe, plus cela devient difficile de faire leur deuil, d’où leur action devant la Cour suprême. 

Les filles de Johnson Marguerite ont retenu les services de Me Drawnacharya Ortoo. Tandis que le DPP et le CP sont représentés par les Senior State Attorneys, Mes Shazia Jeetoo et Jelend Chowrimootoo, respectivement. Ces derniers ont réclamé un renvoi afin de prendre position. 

Marie Corina et Marie Corinne Marguerite étaient également intervenues lors d’un point de presse, le 27 novembre 2024, à l’étude de l’avoué Kaviraj Bokhoree. Elles avaient déclaré avoir perdu leur père dans des circonstances incompréhensibles. Elles soupçonnent fortement un « foul play » dans sa mort. Elles avaient aussi réclamé la tenue d’une enquête judiciaire pour faire la lumière sur le décès de leur père.