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Allégations d’irrégularités dans l’arrestation de Vimen Sabapati : des anciens membres de la SST bientôt auditionnés par l’IPCC

L’Independent Police Complaints Commission (IPCC) s’apprête à convoquer d’anciens membres de la Police Headquarters Special Striking Team (PHQ SST). Dès cette semaine, ils seront entendus sur des irrégularités présumées lors de l’opération ayant conduit à l’arrestation de Vimen Sabapati, le 3 mai 2023. Ce dernier est suspecté de trafic de 10 kilos d’héroïne, une cargaison estimée à Rs 150 millions.

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La Commission a déjà élaboré une liste des policiers qui devront se déplacer au bâtiment Renganaden Seeneevassen à Port-Louis pour leur audition. Le patron de l’ancienne SST, le surintendant de police (SP) Ashik Jagai, qui est désormais responsable des postes de police de Moka et de Saint-Pierre, sera également interrogé sur ces irrégularités alléguées.

L’enquête fait suite à une plainte, déposée le 5 mars dernier, auprès du Central Criminal Investigation Department (CCID) par une ex-Police Woman Constable, qui accuse ses anciens collègues de la PHT SST de manquements graves. En fin de semaine, le CCID a transmis le dossier à l’IPCC, qui devra faire la lumière sur ces allégations.

L’ex-policière affirme avoir filmé toute l’intervention sur les ordres du SP Ashik Jagai et dénonce plusieurs irrégularités dans sa plainte. L’ancienne agente s’appuie sur des séquences vidéo et des inscriptions dans le Diary Book (DB) de la SST pour étayer ses accusations. Selon les documents officiels, la saisie de drogue aurait eu lieu à la rue La Poudrière, à Port-Louis. Pourtant, les images qu’elle a versées au dossier montrent que le sac de Vimen Sabapati aurait, en réalité, été fouillé au bureau de la PHQ SST, où les colis de drogue ont été découverts.

Autre élément troublant : la manipulation présumée du sac saisi dans le tout-terrain du suspect. Selon l’ex-policière, une fois aux Casernes centrales, un policier aurait emporté le sac dans une autre pièce, hors de la vue de Vimen Sabapati. À son retour, celui-ci semblait « étrangement gonflé ». L’ex-policière dénonce également des pratiques douteuses visant à obtenir l’ADN du suspect. Elle affirme qu’un agent aurait aspergé le sac avec de l’eau provenant d’une bouteille que Vimen Sabapati avait bue après son arrestation.

Face à ces accusations, l’IPCC devra désormais établir la vérité sur les agissements des membres de la SST lors de cette opération.

 

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