Le ministre seychellois du tourisme, Alain St-Ange, était à Maurice le vendredi 8 et le samedi 9 juillet . Il dresse un bilan positif du concept des îles Vanilles et indique qu’Air Mauritius sera la bienvenue si elle se décide à retourner aux Seychelles.
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Quel est l’objectif de votre visite à Maurice ? L’objectif est de poursuivre le travail avec le Premier ministre adjoint et ministre du Tourisme de Maurice, Xavier-Luc Duval. Je suis là aussi dans le cadre d’une une réunion sur la coopération des destinations des îles Vanilles. Le message à faire passer : c’est que nos îles sont complémentaires, il n’y a pas de compétition. Nous pouvons faire grossir le gâteau pour toutes les îles. Au lieu d’attirer des touristes uniquement à Maurice, on les attire sur l’ensemble des destinations. Ainsi, les atouts de chaque île deviennent les atouts de la région. Lors de notre tête-à-tête avec Xavier-Luc Duval, nous allons voir comment développer à nouveau les croisières après le succès de l’an dernier sous la présidence de Maurice. J’ai également été invité par le Rotary Club de Curepipe à prononcer un discours lors d’une cérémonie de passation de pouvoir. Pour en revenir aux îles Vanilles, quel bilan faites-vous du point de vue des Seychelles ? Nous avons connu une claire augmentation des séjours jumelés sur deux ou trois îles. Toutefois, nous sommes obligés de revoir la connectivité entre les îles. Les tour-opérateurs étrangers sont satisfaits que l’océan Indien devienne une région en elle-même. On dit bien « aller dans les Caraïbes » alors que lorsqu’on vient ici, on dit « aller à Maurice » ou « aller aux Seychelles ». Nous travaillons pour mettre en avant l’océan Indien et la sous-région des îles créoles que sont Maurice, les Seychelles et la Réunion. Beaucoup a été fait dans le domaine de croisière et nous pourrons le constater en fin d’année. Le nombre de passagers et de paquebots augmentera l’an prochain. Depuis que Xavier-Luc Duval a pris la présidence des îles Vanilles, nous avons travaillé étroitement et nous voyons les retombées positives pour notre région. Au niveau touristique, en règle général et en incluant le concept des îles Vanilles, quelle est la tendance aux Seychelles ? Nous sommes en progression. En termes de chiffres, la question est ambiguë, car nous ne comptons que 90 000 habitants. Il faut donc considérer l’effet multiplicateur en nombre de touristes. L’an dernier, nous avons atteint pour la première fois la barre des 279 000 touristes. On prévoit une croissance de 10% cette année. Nous ne voulons pas seulement augmenter le chiffre, mais nous souhaitons aussi que le rendement augmente à la même vitesse. Il existe à Maurice une demande des hôteliers pour l’ouverture de l’accès aérien qui se fait d’ailleurs. Est-ce aussi le cas aux Seychelles? Nous avons pris la décision, il y a quelques années de cela, d’ouvrir l’espace aérien. Mais ce n’est pas une ouverture brutale. Nous essayons de porter une attention sur Air Seychelles, ce qui est normal, mais aussi sur les compagnies de la région. Si demain matin, Air Mauritius décide de revenir aux Seychelles, l’État seychellois travaillera avec la compagnie dès le départ, car nous pensons que plus nous sommes connectés, plus cela fera du bien à la région. Les Seychelles accueillent davantage de touristes des Émirats Arabes unis et de Russie, deux marchés à fort potentiel et fort pouvoir d’achat. Comment l’expliquez-vous ? Nous avons des relations uniques avec le Moyen-Orient. Les Emiratis se sentent à l’aise et en sécurité totale aux Seychelles. Nous avons actuellement six vols par jour depuis le Moyen-Orient, et bientôt sept. Nous sommes uniquement à quatre heures de vol d’Abu Dhabi ou de Dubaï et personne n’a besoin de visas pour venir aux Seychelles. N’importe quel passeport est admis aux Seychelles, c’est un atout que nous avons depuis notre indépendance.
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