Cour intermédiaire, à la mi-journée ce vendredi 21 septembre. Le procès intenté à Navin Ramgoolam, dans l'affaire des coffres-forts, a été marqué par un clash entre Me Rashid Ahmine, adjoint au Directeur des poursuites publiques, et l'avocat de l'ex-Premier ministre, Me Gavin Glover.
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Me Rashid Ahmine a déclaré qu'il n’apprécie pas le «timing» de la défense. Il déplore le fait qu’il ait été seulement informé de la motion de la défense à 16 heures le jeudi 20 septembre.
Selon lui, la Cour a perdu du temps à cause de Me Glavin Glover, d'autant que des témoins ont été convoqués.
La motion à laquelle il fait référence a été présentée en début d'audience par l’avocat de Navin Ramgoolam. Motion dans laquelle Me Gavin Glover réclame que le procès soit mis en suspens.
Lui donnant la réplique, Me Glavin Glover a qualifié la déclaration de Me Rashid Ahmine de « open war ». Il a ensuite reproché à la Poursuite d'avoir mis deux ans et demi pour déposer une accusation formelle contre son client.
Me Gavin Glover a aussi attiré l'attention de la Cour sur le fait que la Poursuite a pris cinq mois, après avoir instruit un procès contre son client, pour apporter des amendements aux 23 accusations contre Navin Ramgoolam.
Motion de la défense
Pour soutenir sa motion présentée en début d'audience, Me Gavin Glover a argué que deux plaintes constitutionnelles ont été logées en Cour suprême par son client. Ces deux plaintes, dit-il, ont un effet direct sur la présente affaire.
Les deux plaintes concernent la contestation de la Good Governance & Integrity Reporting Act et la légalité des mandats de perquisition émis lors d'une descente au domicile de Navin Ramgoolam à Riverwalk. Le procès a été ajourné au 18 octobre.
Qu'est-ce que la Poursuite reproche à Ramgoolam ?
6 février 2015. Rs 220 millions avaient été retrouvées dans les coffres-forts de l’ancien Premier ministre lors d’une perquisition policière à son domicile à Riverwalk. Le DPP a ensuite instruit un procès contre Navin Ramgoolam. Ce dernier fait face à 23 accusations formelles pour avoir accepté des paiements en espèces supérieurs au seuil autorisé par l’article 5 de la Financial Intelligence and Anti Money Laundering Act (FIAMLA). Il plaide non coupable.
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