La rentrée scolaire s’annonce dure pour quelques collèges privés. Plusieurs attendent impatiemment les résultats des examens de rattrapage du Certificate of Primary Education (CPE) de ce matin (mardi 29 décembre) pour faire le plein ou pour avoir le nombre requis d’élèves.
« Les managers des collèges privés ont noté une baisse considérable dans les demandes d’admission pour la prochaine rentrée en Form I … ». C’est le constat de Basheer Taleb, président de l’association des responsables de ces établissements.
Selon la formule établie, 50 % des élèves admis au cycle secondaire sont désignés par les autorités et le reste à partir des demandes logées par des parents ou des proches du personnel. Généralement, certains collèges enregistrent de quoi aménager trois classes de 35 à 40 élèves. Or, pour la prochaine année scolaire, les demandes suffisent à peine pour accommoder une seule classe. Il est à noter que le minimum d’élèves requis pour qu’un collège puisse opérer est de 175.
Diverses raisons expliquent cette baisse. Le pédagogue cite celui de la diminution d’élèves admis au cycle primaire. Il y a aussi l’impression que les collèges d’état ont fait le plein. Certains parents se fient à l’aspect des infrastructures de ces établissements qui sont modernes au détriment des quelques collèges privés qui ont pourtant plusieurs années d’expérience.
Ces établissements d’état admettent aussi des élèves en Lower VI, sauf que pour cette classe, la motivation vient de la disponibilité des matières qui sont offertes. En Form I, c’est le même programme d’études qui est offert pour l’ensemble des collèges.
Marketing
Basheer Taleb est d’avis que les responsables des collèges privés doivent vendre davantage leurs produits. « Malheureusement, nous ne mettons pas suffisamment en avant les matières que nous offrons. Il est normal que quand la demande diminue, on se tourne vers ce procédé. Si le parent ne sait pas ce que nous proposons, il ne voudra pas nous confier son enfant… ». Les collèges privés sont connus pour leur prise en charge, leur rigueur, le traitement individuel et l’esprit de famille, puisque l’enseignant qui y travaille n’est pas transféré après quelque temps.Revoir le nombre d’élèves
Les responsables des collèges privés estiment qu’il faut revoir le ratio enseignant-élèves pour la survie des collèges. « Avec un nombre de 40 élèves par classe, cela comporte quelques difficultés pour la suite de nos activités. Ce serait mieux que les autorités puissent revoir ce chiffre, au cas contraire, nous allons entrer dans un cercle vicieux. Les enseignants perdront leur emploi, le Grant que nous recevons de la Private Secondary Schools Authority pourrait aussi diminuer… » L’avenir des quelques collèges est précaire, mais les managers attendent que les autorités honorent leur engagement envers eux, puisqu’ils sont des partenaires dans le domaine éducatif.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !