Pour l’écologiste Adi Teelock, l’incendie de Mare-Chicose résulte d’une « gestion criminelle » du centre d’enfouissement. Elle s’exprimait lors de l’émission Au Cœur de l’Info, où Anishta Babooram, députée de Vieux Grand-Port/Rose-Belle, était également invitée.
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L’incendie au centre de traitement de déchets de Mare-Chicose a été évoqué lors de l’émission « Au Cœur de l’Info » sur Radio Plus et TéléPlus, le mercredi 20 novembre 2024. La journaliste Emily Payen a reçu sur son plateau Anishta Babooram, députée de Vieux Grand-Port/Rose-Belle, et Adi Teelock, militante écologiste et membre de Platform Moris Lanvironman. Vassen Kauppaymuthoo, ingénieur en environnement, et Dr Khalil Elahee, expert en énergie de la faculté d’ingénierie de l’Université de Maurice (UoM), sont intervenus par visioconférence.
Selon Adi Teelock, une alternative à Mare-Chicose, un site qu’elle considère déjà saturé, aurait déjà dû être trouvée depuis longtemps. L’écologiste rappelle que, « lors du lancement du projet Maurice Ile Durable (MID) en 2010, après de grandes consultations, il avait été décidé d’opter pour la réduction des déchets, le tri et la revalorisation. Cependant, le changement de gouvernement en 2014 a mis ce projet en suspens, entraînant un retard de 12 ans ». Elle déplore que « la quantité de déchets à Mare-Chicose continue d’augmenter de manière exponentielle » et que, contrairement à ce qui était prévu, le site d’enfouissement est le théâtre de multiples incendies. « Il y a une gestion catastrophique », affirme-t-elle.
Elle affirme que les ONG collaboreront avec le nouveau ministre de l’Environnement. Selon Adi Teelock, la compagnie gestionnaire de Mare-Chicose doit rendre des comptes, car elle est financée par l’argent des contribuables. De plus, la fumée générée par les incendies incommode les habitants. « Le ministère de l’Environnement, le contracteur et le consultant ont de grosses responsabilités. Il y a eu une gestion criminelle. Aujourd’hui, la santé des gens est en danger », déclare-t-elle.
Anishta Babooram regrette que l’incendie de Mare-Chicose n’ait pas été évoqué pendant la précédente campagne électorale, alors qu’il avait déjà débuté. Elle ajoute que des élus ont tenu une réunion avec la compagnie en charge du site, ainsi que des officiers du ministère de l’Environnement et les pompiers. « À un moment donné, le ton est monté dans la réunion, car nous avons déploré la façon dont la situation a été gérée. Il n’est pas possible que du 6 novembre à aujourd’hui, il n’y ait pas eu grand-chose de fait. Il a été indiqué qu’il faudra huit semaines pour éteindre l’incendie. Ce n’est pas possible. Il faut trouver plus de ressources. La compagnie a obtenu un contrat de gestion de 10 ans avec l’ancien gouvernement. Nous avons lancé un ultimatum de 15 jours », lance-t-elle.
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