« Zenfant Candos, Bang Bang… » Cette vidéo d’une minute et dix-neuf secondes a soulevé une vague de réactions et de commentaires sur les réseaux sociaux depuis quelques semaines. L’auteur est Hashvine Oodith. Le jeune homme est né de parents mauriciens en France.
Zenfant Candos n’est qu’un prélude à la mixtape d’Hashvine Oodith. Cet aspirant ingénieur de son ne s’attendait pas à ce que cette vidéo fasse le buzz à Maurice, déclenchant même les passions.
Des phrases ou encore des images détournées mettant en avant un jeune homme aux cheveux blonds défilent sur des news feeds sur Facebook. Qui est ce Zenfant Candos ?
Une vidéo du même nom est devenue virale et circule depuis quelques semaines. Elle est l’œuvre d’Hashvine Oodith. Confortablement assis dans une voiture, une cannette à la main, il sourit à la caméra. Avec un accent français, il interprète Zenfant Candos. Ces quelques lignes ont amusé certains Mauriciens, alors que d’autres sont montés au créneau.
« Cette vidéo découle d’une plaisanterie », dit d’emblée Hashvine Oodith, dont le nom de scène est Hash. « Je ne m’attendais pas à ce que Zenfant Candos fasse le buzz. La moitié de ceux qui l’ont regardé ont apprécié et m’encouragent. L’autre moitié n’est pas d’accord avec les mots », fait-il observer.
Toutefois, Zenfant Candos est un prélude à sa mixtape. Au lieu du 25 janvier, comme annoncé dans la vidéo, elle sortira à une date ultérieure. Zenfant Candos sera le titre intro. Les sept autres morceaux sont Bad Man La Ri, Position Penché, Celle là, Lavi défilé, Bam Bam, Sapna – Tu Voulais et Bam Bam Remix.
Comment est-ce que tout a commencé ? Il raconte qu’il y a deux mois, il a posté un selfie de lui allongé sur un canapé sur son mur Facebook. Sa légende : Candos Gang. « Poster des photos et écrire le nom de la ville suivi de Gang est tendance en France. Cela fait rire. Quelque temps après, un de mes amis m’a dit qu’il connaissait Candos. De là, nous avons partagé nos souvenirs et nos bons moments passés là-bas. C’est ainsi que l’idée de créer une chanson m’est venue. Pendant que je faisais la vidéo, je n’avais que quelques lignes en tête. Ce n’est qu’en rentrant à la maison, après la publication, que je me suis mis à écrire les paroles. »
Hashvine Oodith est mélomane et musicien. D’ailleurs, il est né de parents mauriciens établis en France. Il a vu le jour à Bondy, une commune dans la banlieue nord-est de Paris. Il est le benjamin d’une fratrie de cinq enfants.
La musique l’accompagne depuis tout petit. Il se laisse bercer par le reggae, le dancehall et le ragga. Ses influences musicales viennent, entre autres, de Fanfan Mojah, Damian Marley, Alpha Blondy, Kaya et Taïro.
À 15 ans, il conçoit son premier morceau musical sur son ordinateur dans sa chambre. Hash met fin à sa scolarité à 16 ans. Il écoute son cœur et suit la voie de la musique.
Il chante et lance des clips à 17 ans. Il en a fait pas moins de cinq et les publie sur YouTube. Il compte notamment Highway, Tou bann Morycien et Fey Moun Komprann. Ce dernier a été conçu en mémoire à un soldat de la Martinique. D’ailleurs, Hashvine Oodith parle les kreols mauricien, réunionnais, martiniquais, guyanais et guadeloupéen. Il parle également l’espagnol et l’hindi.
Petit, il visitait Maurice chaque année. À 15 et 17 ans, il est venu passer quelques mois à Candos. « Mon grand-père avait une maison à Candos. Après son décès, la maison a été léguée à ses enfants. Pendant mes vacances, je voyais des choses, notamment de la drogue et de l’alcool, qui circulaient. À Bondy aussi, on voit la même scène. Donc, je n’ai fait que relater ce que j’ai vu en grandissant à Candos », confie-t-il. Son père décède quand il a 17 ans et depuis, il n’est pas venu à Maurice.
Il met le cap sur La Réunion. Il a 19 ans quand sa conjointe réunionnaise lui conseille de rentrer en France. Ils se fiancent, mais leur relation prend fin après cinq ans. « Quand nous étions ensemble, je travaillais et nous avions des projets. Depuis notre séparation, j’ai voulu me concentrer sur ma passion », dit cet employé polyvalent chez Subway.
Ainsi, en octobre 2018, il intègre une école de musique. Il souhaite devenir ingénieur du son. D’ailleurs, son album Protez Nou Lakaz est sorti en mai 2018.
Hashvine Oodith remercie ceux qui ont pris la peine de lui envoyer des messages et des demandes d’amis depuis la publication de Zenfant Candos. « Je remercie également ceux qui n’ont pas apprécié les paroles. Ils ont au moins pris la peine de m’écouter et de me faire parvenir leurs commentaires. Je les partage sur mon mur. Les internautes ont rigolé. Certains me suivent et cela montre que j’ai beaucoup à offrir. Et pas uniquement en termes de musique », explique-t-il.
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