C’est un cas peu ordinaire (selon les termes mêmes de Leevy Frivet, l’attaché de presse au ministère du Travail et des relations industrielles) qui a été abordé sur les ondes de Radio Plus, dans l’émission Xplik ou K.
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Jérémie H. un habitant de Grande-Rivière, exposait sa situation et réclamait le paiement (interrompu) de son allocation sous le Workfare Programme.
« J’ai travaillé pendant 11 mois et 23 semaines pour une compagnie allemande lors de la construction du Bagatelle Dam entre 2014 et 2015. Le 30 mai 2015, la compagnie a mis fin à mes services, et m’a inscrit sous le Workfare Programme qui devait me permettre de recevoir une somme d’argent pendant un an », affirme Jérémie. Il a bien reçu les premiers versements durant plusieurs mois, avant d’être condamné à trois ans de prison, pour un délit commis antérieurement à son inscription au dit programme de réinsertion dans le monde professionnel.
« Pendant ma condamnation, je n’ai touché que trois mois d’allocation, puis les versements ont été interrompus à mon compte, parce que j’étais en prison. Un officier a fait comprendre à ma mère que l’argent était bloqué et que ce n’est qu’à ma sortie de prison que je pourrais toucher la somme restante, soit environ Rs 75 000», explique Jérémie.
Le 20 mars dernier, à sa sortie de prison, il s’est rendu au bureau du Travail de Port-Louis pour réclamer le paiement de la somme qu’il estime lui être due. Le bureau du Travail affirme avoir donné son aval pour ce paiement, mais ce serait le bureau de la National Empowerment Foundation qui refuse le règlement. « Les deux institutions se renvoient la balle, je fais le va-et-vient depuis quatre mois maintenant. Ce n’est pas évident », fulmine le jeune homme en manque de ressources financières.
Sollicité pour commenter ce dossier, Leevy Frivet, attaché de presse au ministère du Travail a expliqué les procédures. « Normalement, le Workfare Programme a été institué pour assurer une allocation à une personne licenciée et lui permettre d’entreprendre des démarches pour se trouver un autre emploi. Le deuxième point à considérer est le suivant : quand une personne est mise en prison, peut-elle toujours être considérée comme un chômeur ? Il faut bien comprendre que ce programme n’est pas une compensation pour un travail que la personne a perdu. C’est une aide à durée maximale d’un an et une incitation à se remettre au travail durant cette période. Dans ce cas de figure, une vérification approfondie de ce dossier et de toutes ces implications légales de cette affaire s’avère nécessaire. C’est un cas rarissime auquel nous avons à faire face» a-t-il déclaré.
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