Vol et retraits non autorisés : une prostituée et son proxénète à l’ombre pendant trois ans 

Ils avaient attaqué un technicien de 22 ans avant de le forcer à effectuer des retraits et le dépouiller. Marie Pascaline Félicité, 33 ans, et Jean Jonathan Boff, 27 ans, ont été condamnés à trois ans de prison chacun en cour intermédiaire. Ils avaient profité du fait que le jeune homme soit seul pour s’en prendre à lui. 

Marie Pascaline Félicité, 33 ans, et son proxénète Jean Jonathan Boff, connu sous le sobriquet « Mafia », résidant à Baie-du-Tombeau, étaient poursuivis devant la cour intermédiaire pour « larceny made by two individuals ». 

La prostituée était, quant à elle, également poursuivie sous deux autres accusations : (1) de retraits non autorisés et (2) pour avoir approché une personne dans le but de lui vendre ses charmes. Les délits ont été commis le 8 avril 2019 dans la capitale. Il leur était aussi reproché d’avoir fait main basse sur le téléphone portable d’un technicien et son portefeuille. 

Les deux accusés ont été condamnés à trois ans de prison chacun pour vol. Marie Pascaline Félicité a, pour sa part, écopé de 12 mois de prison pour retraits non autorisés et d’une autre peine de 12 mois de prison pour racolage. Quant à Jean Jonathan Boff, en sus de sa peine de prison, il sera, à sa sortie de prison, sous surveillance policière pendant deux ans. Sentence prononcée par la magistrate Adeelah Hamuth. 

Emprise de la drogue

Dans son verdict, la magistrate Adeelah Hamuth fait état de la gravité du délit. Elle s’est attardée sur le fait que les deux accusés ont attaqué un jeune homme qui marchait seul dans la rue à une heure tardive. En sus, Jean Jonathan Boff avait utilisé un cutter pour s’en prendre à la victime. 

D’autre part, la cour a pris en considération les versions que les accusés ont données en cour. Le proxénète avait, dans un premier temps, affirmé qu’il est intervenu quand il a vu le plaignant discuter avec la prostituée et qu’il refusait de lui payer son dû. C’est pour cette raison qu’il a sorti son cutter et, sous la menace, l’a conduit à un guichet automatique pour qu’il fasse un retrait. 

La prostituée avait, quant à elle, expliqué qu’elle avait proposé ses charmes au jeune homme. Son proxénète est alors venu et s’est disputé avec lui. Elle avait soutenu que Jean Jonathan Boff avait menacé le technicien avec un cutter pour qu’il lui donne tout son argent. Elle dit être intervenue avant que le proxénète ne vole le téléphone portable du technicien et lui fasse les poches. 

À l’issue de leur procès, Marie Pascaline Félicité et Jean Jonathan Boff ont présenté leurs excuses et réclamé la clémence de la cour. Ils ont déclaré qu’ils étaient tous deux sous l’emprise de la drogue lorsqu’ils ont commis ces délits.