Viol à Camp-de-Masque : pour faire taire la victime, les suspects menacent de faire circuler la vidéo

L’un est accusé d’avoir violé une femme de 24 ans, l’autre d’avoir filmé la scène. Deux frères, âgés de 25 et 28 ans, habitant Camp-de-Masque, ont été arrêtés par la police dans la soirée du mercredi 5 janvier. Pour que leur victime n’ébruite pas l’affaire, ils ont menacé de faire circuler la vidéo. Les faits se seraient produits le soir du réveillon du Nouvel an.

Les protagonistes de cette histoire de viol habitent tous la même adresse. Le 31 décembre, vers 22 heures, Preety* (prénom modifié), âgée de 24 ans, rejoint ses beaux-frères et belles-sœurs pour passer la soirée du réveillon ensemble. C’est dans la chambre d’un des jeunes hommes que les cinq se sont installés. L’alcool coulait à flot, mais à un moment les deux belles-sœurs de Preety sont sorties pour aller faire acheter d’autres boissons.

Ils n’étaient ainsi que trois dans la chambre : Preety, S.M., le beau-frère de 28 ans, et A. M, son frère de 25 ans. Le plus âgé aurait verrouillé la porte et se serais mis à côté de la jeune femme sur le lit. Puis, sans crier gare, S.M. aurait placé sa main sur la bouche de Preety pour l’empêcher de crier et l’aurait déshabillée avant d’abuser d’elle sexuellement.

Selon Preety, dans sa version à la police, alors que l’homme assouvissait à ses pulsions sexuelles, son frère filmait la scène sur son téléphone portable. Selon la déclarante, A.M lui aurait aussi lancé : « Si mo frer gagn kitsoz, mo pou rey twa, mo pou montre zot tou ki monn filme ».

Cependant, le mercredi 5 janvier, la jeune femme a porté plainte au poste de police de Camp-de-Masque. Les agents ont tout de suite procédé à l’arrestation des deux hommes. Après leur interrogatoire, ils ont été placés en cellule policière. Une accusation provisoire de viol a été retenue contre S.M, alors qu’A.M, connu des services de police, est sous le coup d’une accusation provisoire de menaces. Son téléphone cellulaire a été sécurisé. Quant à la jeune femme, elle a été examinée par un médecin de la police.