Le joueur de l’équipe nationale de rugby fait face à un procès devant la cour intermédiaire pour viol allégué en août 2010. Il plaide non coupable.
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André Loïc Leclair se retrouve face à un procès devant la cour intermédiaire. Il est accusé d’un viol, commis en août 2010, à Flic-en-Flac. La victime était alors âgée de 18 ans. Elle s’était rendue dans une boîte de nuit.
Le prévenu a comparu, le jeudi 6 avril, devant les magistrats Vijay Appadoo et Meenakshi Gayan-Jaulimsing. Il a plaidé non coupable et est défendu par Me Gavin Glover, State Counsel. La poursuite est représentée par Me Roshan Santokhee, Senior State counsel.
La séance a été marquée par le témoignage du Dr Maxwell Monvoisin, Principal Police Medical Officer. Le médecin légiste avait examiné la présumée victime à l’hôpital de Candos, en août 2010.
Le médecin légiste a affirmé avoir relevé, lors de son examen, que la plaignante avait des traces de blessures aux parties intimes. Des prélèvements vaginaux ont montré la présence de liquide séminal dans les parties génitales. Le médecin a expliqué que le liquide séminal est produit par les organes sexuels en vue de transporter les spermatozoïdes. Toutefois, aucune trace de sperme n’a été détectée.
À la lumière des réponses données par le témoin, Me Gavin Glover a demandé à avoir l’avis d’un expert avant de démarrer le contre-interrogatoire du Dr Maxwell Monvoisin.
«Jeu sexuel»
L’audience a été marquée par la présentation à la cour des dépositions du prévenu. Dans ses déclarations à la police, lues par l’inspecteur Dowlul, autrefois affecté à la Criminal Investigation Division (CID) de Flic-en-Flac, André Loïc Leclair a nié avoir commis un viol. Il relate avoir eu une « relation amoureuse » avec la jeune fille qui aurait fait le « premier pas ».
Dans sa déposition, l’accusé a nié avoir pénétré la jeune fille, mais qu’il aurait eu seulement un « jeu sexuel ». Dans sa version, il a soutenu s’être rendu en boîte de nuit. Il y aurait croisé la jeune fille, « visiblement » sous l’influence de l’alcool. Il dit connaître la jeune fille à travers son père, amateur de Rugby.
Plus tard dans la soirée, en se rendant à sa voiture, il a remarqué la jeune fille assise par terre. Ils ont conversé et celle-ci lui a confié qu’elle aimait un autre garçon, mais qu’elle n’était pas sûre d’elle.
Au fil de la conversation, André Loïc Leclair lui aurait relaté ses problèmes familiaux. La fille, selon les dires du prévenu aux enquêteurs, aurait mis sa jambe sur lui et ils se sont regardés dans les yeux avant de s’embrasser. Des caresses ont suivi. Plus tard, la mère de la fille est venue la récupérer.
Aucun des amis cités par l’accusé dans sa déposition n’a voulu donner de déposition à la police. Pas plus que ceux cités par la fille dans sa déposition. Si les analyses pratiquées par le Forensic Scientific Laboratory (FSL) n’ont relevé aucune trace de drogue dans le sang de la présumée victime, elles ont par contre indiqué la présence d’alcool. Le procès a été ajourné au 1er septembre 2017.
En route pour la Zambie
André Loïc Leclair, représentera Maurice lors d’un tournoi international de Rugby en Zambie. Il a demandé la levée de l’interdiction de voyager qui pèse sur lui en raison de ce procès pour viol. Il sera absent du pays du 19 au 27 avril 2017. Le bureau du DPP a informé le tribunal qu’il n’objecte pas à la demande.
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