Un trafic de sacs en plastique à usage unique est en cours à travers le pays. Lors de descentes dans deux usines, la police de l’environnement a découvert des objets en plastique non biodégradable. Ce qui constitue une infraction aux Environment Protection (Control of Single Use Plastic Products) Regulations 2020.
Des officiers expliquent qu’il s’agit de contrefaçons de produits en plastique biodégradable qui sont écoulés dans des commerces.
La police de l’Environnement a mené des descentes dans deux usines ces derniers jours. Elle a découvert 356 740 objets en plastique à usage unique et donc non biodégradables, lesquels sont strictement interdits aux yeux de la loi. Elle a donc dressé des contraventions pour infraction aux Environment Protection (Control of Single Use Plastic Products) Regulations 2020 (voir encadré).
Le trafic est en cours depuis quelque temps déjà à travers le pays. Ces sacs en plastique non biodégradables, qu’il est impossible de composter, sont produits puis vendus à des livreurs et des commerçants. C’est comme cela que les produits sont facilement et librement écoulés dans des commerces.
Ces sacs sont, en fait, de parfaites copies de ceux qui sont biodégradables, que ce soit au niveau de la couleur, de la matière, de la texture, des logos ou des codes-barres. Les numéros de téléphone et les adresses qui y figurent sont toutefois trafiqués. C’est au toucher qu’il est possible de détecter qu’il s’agit d’une contrefaçon. Les récipients contrefaits émettent un son particulier quand ils sont manipulés.
Des officiers de la police de l’environnement avancent, sous le couvert de l’anonymat, que les sacs en plastique non biodégradables commercialisés au noir sont disponibles avec ou sans manches. Ils soutiennent que des centaines de milliers de sacs en plastique interdit sont écoulés sur le marché. Histoire de brouiller les pistes, certains directeurs d’usine produisent des conteneurs biodégradables en sus des contrefaçons.
Sollicité au téléphone, l’inspecteur J. N. Brasse, responsable de la police de l’environnement, confirme qu’un trafic est en cours. Il prévient toutefois que tout individu trouvé coupable de commercialiser ou d’utiliser des sacs en plastique non biodégradables risque une amende allant jusqu’à Rs 20 000.
Comment faire la différence entre les originaux et les contrefaçons ? L’inspecteur Brasse explique que la loi stipule que les sacs doivent impérativement contenir un certain nombre d’informations, telles que le nom et l’adresse de l’importateur ou ceux du fabricant, le numéro du lot, le pays d’origine, la date de fabrication, le standard, la matière utilisée et finalement la date d’expiration du produit.
« Or, sur les sacs contrefaits, on mentionne seulement quelques informations, comme une adresse à l’étranger, le numéro du lot et une indication disant que le produit est biodégradable et compostable », précise l’inspecteur.
Ce que risque tout contrevenant
Pour rappel, tout individu enfreignant les Environment Protection (Control of Single Use Plastic Products) Regulations 2020 sera passible d’une amende. Le montant va jusqu’à :
• Rs 2 000 pour utilisation ou possession.
• Rs 20 000 pour vente ou distribution.
• Rs 50 000 pour importation.
• Rs 100 000 pour fabrication.
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