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Veganuary : végane pour un mois voire pour toujours

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Végétaliser son alimentation durant un mois, c’est le défi qu’ont tenté de relever plusieurs Mauriciens pendant le mois de janvier. C’est dans le cadre du challenge veganuary, une action qui prend de l’essor dans le monde. Les Mauriciens ne sont pas en reste. Rencontre avec des participants.

Heather Drummond, d’Ecoshe, a lancé  le challenge de l’édition de 2022.
Heather Drummond, d’Ecoshe, a lancé le challenge de l’édition de 2022.

Le Veganuary à Maurice

Veganuary est un mot-valise composé de vegan (végétalien en français) et « january » (janvier en français). L’objectif principal du défi de 31 jours est de consommer que des produits végétaux, c’est-à-dire pas de viande, de produits laitiers, d’œufs et de lait.

Le mouvement est né au Royaume-Uni, en 2014, et depuis près d’un million de personnes dans 192 pays ont repensé leur consommation. Elles ont mangé végétaliennes pendant un mois et certaines ont adopté cette alimentation pour la vie. À Maurice, c’est Heather Drummond, la directrice d’Ecoshe, qui a lancé le challenge de l’édition de 2022. 

Plus de 40 personnes ont répondu à l’appel. « Je suis contente que beaucoup de Mauriciens aient tenté le coup. Ils sont appelés à parier sur eux-mêmes. Ils relayent des conseils, des recettes véganes, des idées de menus complets faciles à réaliser, des astuces pratiques », confie Heather Drummond.

Selon elle, devenir végane comporte des bienfaits. Cette alimentation permet d’être en meilleure santé, de perdre du poids, et surtout d’avoir un mode de vie qui refuse l’exploitation animale.


Stéphanie MaurelStéphanie Maurel : « Aujourd’hui je ressens l’effet positif sur mon corps »

Stéphanie Maurel exerce le métier de Wellness Life coach et privilégie un mode sain de vie. Quand elle a découvert le challenge Veganuary à Maurice, elle s’est lancée.

« Je voulais le faire avant tout pour ma santé et j’ai pensé que c’était comme un détox et que ça allait avoir un impact sur mon corps. Et je suis très contente de l’avoir fait », confie Stéphanie Maurel.

Pour le faire, elle a élaboré un planning pour ses repas, c’est ce qui l’a d’ailleurs aidé à relever le défi. « Bien planifier ce que j’allais manger m’a beaucoup aidé. Car je n’avais pas besoin de chercher des recettes à la dernière minute. »

Cependant, elle concède que ce défi était de taille. La première semaine était relativement facile pour elle, mais les semaines qui ont suivi ont été plus dures.

« À un moment, mon café au lait a commencé à me manquer. Puis, les quiches, les croissants et le fromage. Ce qui a été dur aussi, c’est qu’à un certain moment j’avais très faim, mais il fallait que je réfléchisse à deux fois. Et aussi, il fallait que je prépare les repas non véganes pour mon fils de 15 ans. Ce qui a demandé une réorganisation de ma façon de cuisiner. »

Et malgré les petits aléas, elle est très fière d’avoir pu relever le défi. « J’ai craqué à quelques reprises, mais j’ai pu être végane un maximum de jours. Aussi, aujourd’hui je ressens l’effet positif sur mon corps. Je n’ai plus de douleurs articulaires, je suis plus énergétique. Le matin je me réveille en forme. »

Elle ne compte pas devenir végane pour toujours. Cependant, elle compte bien changer son alimentation. Elle laisse définitivement tomber les produits laitiers et compte consommer plus de légumes et de fruits.
« À la maison, j’essaierai d’être végane, mais ce sera plus difficile d’adopter le véganisme quand je sors, ou quand je suis invité pour un dîner. »


Anistha SoochitAnistha Soochit : « Après un mois d’essai, j’ai décidé de devenir végane »

Anistha Soochit songeait à devenir végane depuis pas mal de temps. Mais il lui manquait cette motivation pour franchir le pas. Le veganuary est arrivé au bon moment pour la jeune femme.

« J’ai des amis qui sont véganes et leur mode d’alimentation m’avait intéressé. Et je lisais beaucoup sur le sujet. Le veganuary a été le moment pour moi de me jeter à l’eau », confie Anistha Soochit.
Et le challenge a été plus au moins facile pour elle. Car elle a pris un grand plaisir à le faire. 

« J’ai réorganisé ma vie. Car il fallait que je fasse mon shopping, que je cuisine et que je trouve des recettes. Après un mois d’essai, j’ai décidé de devenir végane. C’est un nouveau mode de vie que j’apprécie », fait-elle ressortir. Elle n’a flanché à aucun moment et a relevé le défi avec brio.

Pour notre interlocutrice, pour parvenir à changer de mode d’alimentation, une préparation mentale est nécessaire. 

« Je m’y étais préparé, donc pour moi c’était facile. Même pendant la période des fêtes, je n’ai eu aucun problème d’être à table avec d’autres personnes qui mangeait de la viande. Aujourd’hui, je me sens bien dans ma peau, plus légère, énergétique. »

Et ce qui l’a motivé encore plus à devenir végane, c’est le fait de limiter son impact sur la planète.

« J’ai regardé les vidéos sur les impacts sur le réchauffement climatique, la disparition des espèces animales… Et je me suis dit qu’il fallait absolument que je change mon mode de vie », confie-t-elle.


Olivier Rayapen

Olivier Rayapen : « Les gens ont des préjugés sur les véganes, sans comprendre la réalité »

Devenir végane trottait dans la tête d’Olivier Rayapen depuis l’année dernière, à la suite de soucis de santé. D’ailleurs, il avait commencé à inclure des jours sans viande dans son alimentation. Et quand il a pris connaissance de Veganuary, il s’est lancé dans le challenge.

« J’avais déjà commencé à diminuer les produits laitiers, la viande, etc. Je mangeais végane trois fois par semaine et j’avais augmenté ma consommation de légumes. En janvier, pour le challenge, je me suis donné à fond », confie Olivier Rayapen.

Outre le fait de revoir son alimentation, il a également fait des recherches sur les bienfaits de devenir végane pour l’environnement et les animaux. 

« Le fait d’être végane me permet de ne pas contribuer au massacre. Les gens ont des préjugés sur les véganes, sans comprendre la réalité des choses. Certains vont même se moquer, mais le mieux c’est de s’informer avant de tirer des conclusions », fait ressortir cet employé de banque. 

Après un mois de challenge, Olivier Rayapen, est bien déterminé à poursuivre sur sa lancée, même si quelquefois la tâche s’annonce un peu difficile. Surtout quand il s’agit de se rendre chez les proches.

« Quand je suis chez moi, je suis totalement végane, mais quand je suis invité chez les proches, c’est plus difficile. Par exemple, c’était mon anniversaire en janvier et j’ai été obligé de manger le gâteau d’anniversaire. Mais mon but à la longue c’est de devenir complètement végane. Car ma santé s’est améliorée et j’ai perdu du poids, sans compter que je suis en forme. »

 

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