Pour Vassen Kauppaymuthoo, ingénieur en environnement et océanographe, le changement climatique est en train d’affecter notre région. « Quelques semaines de cela, plusieurs personnes disaient qu’il allait pleuvoir à Noël, mais j’avais prédit que les pluies allaient tarder et que la sécheresse allait se prolonger. C’est ce qui se passe. Ce n’est qu’en février que les grosses pluies viendront. Il ne faut pas oublier que le dipôle de l'océan indien (DOI), aussi connu sous le nom d'El Niño indien, qui est une oscillation irrégulière des températures de surface de la mer, la partie occidentale de l'océan Indien devenant tour à tour plus chaude et plus froide que sa partie orientale, affecte notre région », dit-il. Il ne va, selon lui, pas pleuvoir comme durant les autres années et la fourniture d’eau sera perturbée.
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L'ingénieur en environnement fait comprendre que les infrastructures en ce qui concerne l’eau sont « très vieilles » et « les espaces pour construire de grands barrages sont limités ». Ajouté à cela, 50 % de l’eau se perd dans les réseaux. « Avant, une personne consommait 60 litres d’eau par jour. Maintenant, il faut compter 200 litres. Les infrastructures n’ont pas suivi les développements économiques », indique-t-il. Vassen Kauppaymuthoo affirme que cela sera pire dans les années à venir. Il préconise un plus grand stockage d’eau. Selon lui, « le manque d’eau peut aussi déboucher sur des problèmes sociaux ».
Vassen Kauppaymuthoo trouve « dommage » que tout le monde oublie le problème quand il pleut. « Dans une situation critique, les autorités ont tendance à chercher une solution sur le court terme. Il faut avoir une planification sur le long terme. Il faut savoir comment gérer l’eau », est-il d’avis.
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