Une plaisanterie qui tourne mal: un plombier tranche la gorge de son neveu

Un collégien de 16 ans, habitant Moka, lutte entre la vie et la mort. Son oncle, un plombier de 48 ans, lui a tranché la gorge samedi soir. Il semblerait que le quadragénaire fût sous l’influence de l’alcool. Il a été arrêté par la Criminal Investigation Division. Une plaisanterie aurait pu coûter la vie à Sarvesh (prénom modifié). Ce collégien de 16 ans s’est rendu chez son cousin, qui habite la même cour, samedi, vers 20 h 30, histoire de bavarder. Sarvesh conversait avec son cousin quand son oncle Sanjay Kumar Foolbaseea, un plombier de 48 ans, qui fût sous l’emprise de l’alcool, s’est pointé. « To pe riy mwa, to oule mo pik twa ar kouto ? » Ce sont les propos qu’aurait lancés Sanjay F. à son neveu Sarvesh. L’adolescent lui aurait alors répondu : « Ou pa pou kapav fer sa avek ou neve. » Sanjay Foolbaseea a immédiatement quitté les lieux. Quelques secondes plus tard, il est revenu avec un couteau et a égorgé Sarvesh. L’adolescent saignait abondamment. Ses proches l’ont transporté à l’hôpital Victoria, à Candos. Il a ensuite été transféré à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, Port-Louis, où il a été admis à l’unité des soins intensifs après une intervention chirurgicale. à dimanche soir, son état de santé inspirait de vives inquiétudes. Quant à Sanjay Foolbaseea, il a été arrêté par la brigade criminelle de Moka dimanche, puis placé en détention. La police prendra sa version des faits très prochainement. Le fils du suspect, qui a témoigné de cette agression, a expliqué aux enquêteurs qu’il s’agit d’une plaisanterie qui a mal tourné. « Mon père était sous l’emprise de l’alcool. Il a cru que Sarvesh s’était moqué de lui, d’où l’agression au couteau. » L’arme, considérée comme une pièce à conviction, a été récupérée par la police.

Second choc

Sangeeta, la mère de Sarvesh, est sous le choc. « C’est le deuxième choc de ma vie. J’ai perdu mon époux, qui était souffrant, il y a deux ans. Et maintenant Sarvesh, mon enfant unique, est entre la vie et la mort. Je souhaite que mon fils se rétablisse dans les plus brefs délais, car je ne peux vivre sans lui. Je demande aux gens de prier pour lui. Après la mort de mon époux, Sarvesh est devenu mon seul soutien », confie la mère de famille âgée de 52 ans. Elle a expliqué au Défi Quotidien qu’elle ne s’attendait pas à ce que Sanjay Foolbaseea égorge son fils. « Mo pa ti atann Sanjay pou pik mo garson dan badinaz. Je suis troublée après avoir vu mon fils dans un état critique. Je souhaite que justice soit faite. » Toutefois, la quinquagénaire souligne que ses proches et elle ont mis du temps avant d’informer la police de l’agression. Pour elle, c’était la santé de son fils qui était primordiale à cet instant-là. L’enquête, menée par le sergent Rustom, est supervisée par l’inspecteur Cowlessur.