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Une femme enceinte en danger dans un autobus - «Pas peur mo la-même» : le message du constable Caramben déjoue les plans d’un pervers 

La Toile a fait du policier Caremben un héros. Son geste a été apprécié par des milliers d’internautes.

Dans l’espace confiné d’un bus, où l’anonymat peut parfois cacher des intentions malveillantes, le constable Sivaraj Caramben a rappelé que l’humanité et la vigilance peuvent encore triompher. Son geste discret, un simple message griffonné, a transformé la peur en sécurité pour une femme enceinte, un témoignage touchant qui a ému les réseaux sociaux.

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Parfois, un simple geste suffit à rétablir un sentiment de sécurité. C’est ce qu’a expérimenté une jeune femme enceinte dans un autobus, un mercredi ordinaire, lorsqu’un policier en civil, par un petit mot griffonné sur un bout de papier, a transformé une situation oppressante en un soulagement immense. Une scène qui aurait pu passer inaperçue, mais qui, partagée sur les réseaux sociaux, a bouleversé des milliers d’internautes.

Il est près de Bagatelle lorsque le constable Sivaraj Caramben monte à bord d’un bus en direction de Petite-Cabane. Observateur aguerri après avoir servi au sein des National Security Services (NSS), il repère immédiatement une scène qui lui semble inhabituelle. Une jeune femme enceinte, assise sur une banquette de deux places, voit un homme s’installer à côté d’elle. Rien d’anormal diriez-vous ! Jusqu’au moment où un changement s’opère : un autre passager âgé d’une vingtaine d’années, portant des lunettes teintées, commence à se coller à elle, frottant ses épaules contre les siennes, ignorant visiblement son inconfort manifeste. « La dame enceinte transpirait, son visage devenait rouge. J’ai immédiatement compris qu’elle était mal à l’aise », raconte le policier qui a été sollicité au téléphone jeudi après-midi. Sans uniforme, sans insigne apparent, mais avec un sens aigu du devoir, il réagit.

Sivaraj Caramben sait qu’une confrontation directe pourrait dégénérer. Il opte alors pour une méthode subtile, mais efficace. Sortant un bout de papier, il y griffonne quelques mots et le tend discrètement à la jeune femme. « Pas peur, mo là-même, constable Caramben », peut-elle lire. Un message court, mais porteur d’une immense force. 

L’homme assis à ses côtés remarque l’interaction. Son comportement change instantanément. En quelques secondes, il se lève, descend au prochain arrêt, jetant un dernier regard en direction du policier. La femme enceinte, elle, inspire un grand coup. Un poids s’envole. Les larmes lui montent aux yeux. Elle remercie son bienfaiteur en se retournant.

Le lendemain, un post commence à circuler sur les réseaux sociaux. La jeune femme, qui se présente sous le prénom de Jen, raconte son expérience. « Hier, j’ai vécu une expérience qui m’a profondément touchée. En prenant un bus en direction de St-Pierre, un homme s’est assis à côté de moi, malgré l’espace disponible. Son regard perçant, caché sous ses lunettes, m’a immédiatement mise mal à l’aise. Mon cœur battait rapidement, et, étant enceinte, je me sentais particulièrement vulnérable. C’est alors qu’une main s’est tendue à côté de moi, me remettant un petit papier. En le lisant, j’ai vu écrit : ‘Pas peur, mo là-même, constable Caramben’ », a-t-elle écrit.

Elle poursuit en exprimant toute sa gratitude. « L’homme, voyant ce message, a immédiatement changé de comportement. Il est rapidement descendu du bus, jetant un dernier regard vers le constable. À ce moment-là, je me suis sentie protégée, comme si un ange gardien veillait sur moi et mon bébé. Merci, constable Caramben, de la part de Jen et de mon bébé toujours dans mon ventre. Vous avez fait toute la différence », a ajouté la dame enceinte.

Interrogé après la diffusion de cette histoire, Sivaraj Caramben reste humble. « C’est un travail de tous les jours. Je suis habitué aux donations. Ma maman m’a toujours dit qu’il faut aider sans rien attendre en retour », termine-t-il.

Sivaraj Caramben, l’ascension brisée d’un policier déterminé : De sergent à constable, il est rétrogradé en une nuit…

À 32 ans, Sivaraj Caramben porte seul le poids des épreuves. Depuis la mort de sa mère en 2020, il veille sur son père, diabétique et atteint de surdité. Dans leur modeste foyer à la NHDC de St-Pierre, il lutte chaque jour, entre devoir filial et espoirs brisés.

Il a tout donné pour gravir les échelons. D’abord marchand ambulant, puis laveur de voitures, Sivaraj Caramben n’a jamais compté ses efforts pour s’en sortir. À 32 ans, ce policier au parcours hors du commun s’est forgé à la force du poignet, jonglant entre petits boulots et études. En 2016, alors qu’il nettoyait des voitures pour survivre, il postulait pour intégrer la police, tout en poursuivant un diplôme en langue et culture allemandes. Une fois en uniforme, il enchaîne les affectations : Saint-Pierre, Anti-Robbery Unit, Brigade antidrogue, National Security Service, Moka, puis le CCID. 

Parallèlement, il s’inscrit en droit à l’Open University, déterminé à continuer son ascension. Le 23 août 2023, une consécration : il est promu sergent au NSS. Mais quelques mois plus tard, son destin bascule. Muté au poste de police de Pailles le 23 novembre 2024, il apprend dès le lendemain qu’il est rétrogradé au rang de simple constable. Sans explication.

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