Une scène de ménage a failli tourner à la tragédie. Shameema (prénom modifié), 27 ans, a cru sa dernière heure arrivée lundi soir. Alors qu’elle était à son domicile à Cassis, son époux, sous l’emprise de l’alcool, a pris un couteau et a tenté de l’agresser. La jeune femme a trouvé refuge chez ses beaux-parents et a alerté la police.
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«Mo pou pik twa zordi. » Ces mots ne cessent de résonner dans la tête de Shameema, une mère de famille. Cela fait onze ans qu’elle s’est mariée religieusement à Saleem (prénom modifié), 37 ans.
Selon Shameema, son époux à un fort penchant pour l’alcool. « Depuis le début de notre relation, il boit beaucoup », raconte-t-elle. Au fil des années, la situation a empiré. Puis il serait devenu violent. Malgré la venue au monde de leur fils, les choses n’auraient pas changé pour Shameema.
« C’est moi qui subviens aux besoins de mon fils. Mon époux ne fait rien. C’est moi qui m’occupe des dépenses. Il travaille juste pour pouvoir se payer à boire», indique-t-elle. Elle dit ne devoir compter que sur ses propres efforts. Cette situation est la source constante de conflits au sein du couple.
La violence verbale et physique serait très présente. « J’ai plusieurs fois fait appel à la police et en maintes occasions j’ai quitté le toit conjugal pour aller vivre chez ma mère avec mon fils », explique-t-elle. Mais, au final, l’époux trouve toujours un moyen de la faire revenir.
« Il menace de se suicider. Il lui est déjà arrivé de briser une vitre pour se taillader. À cause de notre enfant, je suis contrainte de rester », poursuit-elle. Lundi les choses ont une fois de plus dégénéré vers 18 heures.
« Je suis rentrée du travail. La maison empestait l’alcool. Mon époux, comme à son habitude, était déjà saoul. » Elle lui a alors reproché son attitude. Ce que ce dernier n’aurait pas digéré. « Linn komanss diskite e insilte mwa », poursuit-elle. Mais elle n’y aurait guère prêté attention. « Mo kone koma li ete e mo pann pran li kont. » Sauf que cette fois l’époux a pris un couteau. « Linn pran enn kouto, linn get mwa, linn dir zordi mo pou pik twa. »
Recrudescence de violence
Paniquée, elle s’est mise à crier et à chercher de l’aide chez les proches de son époux qui résident à côté. « Monn telefonn lor 148, monn dir zot mo mari pe rod tir mo lavi, li pe rod touy mwa », relate-t-elle.
L’instant d’après, elle a vu arriver l’époux avec un sabre. « Il avait pris un sabre cette fois. Je me suis enfermée dans la maison et je l’ai empêché d’entrer. » La police de Bain-des-Dames est intervenue. L’époux a pris la fuite. Et elle a porté plainte pour violence domestique. « Heureusement que mon fils était chez sa grand-mère. Il prépare actuellement les examens du Primary School Achievement Certificate. » Depuis cet incident, elle a quitté la demeure conjugale et a élu domicile chez ses parents.
Une recrudescence des cas de violence domestique a été notée durant ces deux dernières semaines. La vice-Première ministre et ministre de l’Égalité des genres, Leela Devi Dookun-Luchoomun, a souligné l’importance pour les femmes de dénoncer la violence. « Zot bizin vinn de lavan denonse e pa sibir an silanss. »
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