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Un adolescent terrorise ses parents : «Li pe frekant bann droge», déplore sa mère

L’adolescent fait vivre un enfer à ses parents.

Poonam, 39 ans, et son époux Seesunkur, 45 ans, aspirent comme tous les parents au meilleur pour leur fils unique de 15 ans. Sauf que depuis quelque temps, leur enfant est hors de contrôle. Il crie, profère des jurons, agresse sa mère et menace son père. Il n’en fait qu’à sa tête. Le couple, issu de Pamplemousses, n’en peut plus. Il craint que son enfant ne soit tombé dans l’enfer de la drogue.  

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« Li pe frekant bann droge landrwa », se désole Poonam.  Celle-ci en a perdu le sommeil et l’appétit. Le père de l’adolescent ne cache pas sa crainte. Il se souvient que son fils a toujours eu un problème de comportement. « Pourtant, il ne manque de rien. Nous ne savons pas comment il a pu devenir aussi arrogant et désobéissant », dit-il. 

L’adolescent a étudié à l’école primaire d’Ilot avant de poursuivre ses études au collège Merton à Pamplemousses. Là, les ennuis n’ont pas tardé à surgir. « L’établissement nous appelait pour nous faire part du comportement insolant et agressif de notre fils. Il n’était pas intéressé par les études » explique Seesunkur. 

L’adolescent a fini par déserter les bancs du collège. « Kan mo sorti pou mo al travay mo al avek li kot lekol, me li retourn lakaz. Li met sak dan garaz li al trene », confie Poonam. Puis un beau jour, il a annoncé à ses parents qu’il arrêtait ses études. « Li dir mwa li pou al aprann enn metie », ajoute le père. Mais les parents ont été très vite dépassés par les agissements de l’adolescent. 

« Li koumans koz brit ek so mama. Li rod lev lame », dit-il. Las, les parents disent avoir consulté un psychiatre. « Enn de fwa, nou finn amenn li lopital Brown-Séquard », soulignent-ils. Même si l’enfant avoue qu’il compte changer de comportement au terme de ces rencontres, une fois chez lui, le mauvais côté reprend le dessus. « Mo ti nepli kapav, monn bizin aret travay », soupire sa mère.

L’adolescent s’est essayé à la fabrication des ouvertures en aluminium. « Il a travaillé un temps puis il a arrêté. Lorsqu’il recevait sa paie, il ne nous donnait rien », raconte Seesunkur. 

Depuis septembre de l’année dernière, la situation a empiré. « Li sorti lazourne ek li pena ler rantre. Bizin atann tar pou trouv li », explique Poonam. 

Puis un soir, son fils est rentré à la maison dans un état second. « Linn rantre tar. Li pa santi lalkol nanie, selman li pe balote. So lizie  ti rouz. Linn al dormi », raconte Poonam. Pour en avoir le cœur net, elle n’a pas hésité à suivre son enfant. « Sa swar-la, monn gete bien kot li pe ale. Monn swiv li. Li frekant bann droge dan landrwa. Bann-la bokou pli gran ki li », relate la mère. « Zot ti a de. Monn dir zot les mo garson trankil, kifer zot pe bizin antrenn li ladan. Zot inn maltret mwa. Mo garson inn pous mwa », raconte-t-elle au bord des larmes.  

« Mo per mo garson »

Vivre sous le même toit que leur fils est devenu un calvaire. « Tou le-gramatin, li demann kass. Kan mo dir li pena, li devir partou. Li batt mwa », lâche le père.  Ce dernier explique qu’une fois il a dû s'imterposer entre son fils et son épouse pour éviter le pire. « Mo pas kav les li bat so mama.  », se dit Seesunkur.  Seule solution pour la maman : éviter de croiser son fils à tout prix. « Mo dir ou mo per mo garson, sa fason li fer la », lâche-t-elle désemparée. 

De ce fait, le matin lorsque son époux partait au travail, elle sortait également. « Mo bizin atann mo garson sorti. Mo ferm laport. Bizin al res kot dimoun lazourne », dit-elle. En début de semaine, elle était encore à la maison lorsque son fils lui a réclamé de l’argent. « Kan monn dir li pena, linn al met lakle dan laport, linn devir partou ek batt mwa. Li dir li pou touy mwa. Linn pran Rs 200 anba linz », poursuit la maman. Elle est finalement parvenue à sortir de la maison et a alerté son époux. N’en pouvant plus, le couple s’est rendu au poste de police de Pamplemousses pour dénoncer les agissements de leur fils.  « Li pe fer inpe tro. Mo pe tromatise. Nou finn pena lot swa ki al lapolis », lâche Poonam.

Mardi, la police a embarqué leur fils. « Mem ek lapolis linn fer brit. Linn pas divan mazistra, li fer insolan », déplore Seesunkur. L’adolescent a été envoyé au Correctional Youth Centre. Peu importe, le couple espère que leur fils finira par changer. « Cela nous fend le cœur de le voir ainsi. Nous aimerions qu’il se reprenne. Nous serons toujours présents pour l’aider », lâche le couple, qui espère voir leur fils emprunter un autre chemin que celui de la délinquance. 

 

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