Le bilan économique du gouvernement mauricien a été vivement débattu par Tulsiraj Benydin de l’alliance Lepep et Reza Uteem, de l’Alliance du Changement, qui proposent des solutions opposées pour améliorer le pouvoir d’achat et créer de l’emploi.
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Le débat entre Tulsiraj Benydin de l’alliance Lepep et Reza Uteem de l’alliance du Changement, animé par Jean-Luc Emile sur Radio Plus dans l’émission « Au Coeur de l’Info », hier, a permis de mettre en lumière deux visions contrastées concernant la situation économique de Maurice et le pouvoir d’achat.
D’un côté, Tulsiraj Benydin, ancien syndicaliste et candidat de l’alliance Lepep, a défendu les actions du gouvernement sortant. Selon lui, le gouvernement a réalisé des progrès significatifs pour améliorer le pouvoir d’achat des Mauriciens. « Le gouvernement a beaucoup fait pour la population », estime-t-il. Pour preuve, il cite la position de Maurice comme une « High Income Economy » et son classement en cinquième position en Afrique.
Tulsiraj Benydin a souligné que le gouvernement poursuivrait ses efforts, promettant de nouvelles mesures dans son programme à venir pour améliorer les conditions économiques et sociales. Il a rappelé que la question du pouvoir d’achat est un défi mondial, exacerbé par la pandémie de COVID-19 et les tensions géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine. « Peut-on arrêter la guerre Russie-Ukraine ? Non, nous n’avons pas ce pouvoir », a-t-il déclaré, reconnaissant les difficultés mondiales tout en félicitant le gouvernement pour sa gestion de la crise sanitaire.
Pour Tulsiraj Benydin, il est important de juger les réalisations du gouvernement sur une période de trois ans, et non cinq, car les deux premières années ont été marquées par la pandémie de COVID-19, qui a lourdement affecté le pays. « Lorsque le gouvernement présentera son bilan, il faudra tenir compte du fait qu’il n’a eu que trois ans pour gérer le pays efficacement et mettre en œuvre ses projets de développement. ».
En revanche, Reza Uteem, député sortant du MMM et candidat de l’Alliance du Changement, a critiqué la gestion économique du gouvernement, appelant à une « rupture » avec le système actuel. Il a dénoncé la volonté du gouvernement de tout contrôler et proposé une approche différente pour relancer l’économie.
« Dépenser, c’est bien. Travailler, c’est mieux », a-t-il affirmé, mettant en avant l’importance de créer des opportunités pour les jeunes à travers l’entrepreneuriat et la création d’emplois. Selon Reza Uteem, le panier de la ménagère a « explosé » ces dernières années. Il a pointé du doigt la dévaluation de la roupie, qu’il estime à environ 50 % entre 2014 et 2024, ce qui, selon lui, a rendu la vie deux fois plus chère. Il a directement imputé cette situation au gouvernement en place.
Jayen Chellum dénonce une «dégringolade du pouvoir d’achat»
En complément, Jayen Chellum, représentant de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (ACIM), est également intervenu pour exprimer ses inquiétudes. Il a parlé d’une « dégringolade du pouvoir d’achat « et d’une situation économique difficile pour les Mauriciens. Selon Jayen Chellum, les attentes envers le gouvernement sortant pour améliorer le pouvoir d’achat restent faibles. Il a plaidé pour un système où la création d’emplois et une production efficiente permettraient aux travailleurs de mieux comprendre la valeur de l’argent qu’ils gagnent et de le gérer plus efficacement.
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