Les candidats aux examens du SC et du HSC sont avertis. Le MES n’acceptera aucun retard lié aux travaux du Metro Express. Recteurs, parents et candidats souhaitent que l’autorité se montre flexible.
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Les 19 778 candidats aux examens du School Certificate (SC) et les 11 193 aux examens du Higher School Certificate (HSC) ont tout intérêt à s’organiser. Le Mauritius Examinations Syndicate (MES) sera intransigeant face au retard lié aux travaux du Métro Express.
« In case of lateness for Cambridge examinations, candidates may be disqualified from that examination if they reach the centre after the key time. » Cette mise en garde est soulignée dans la lettre circulaire 64 du MES en date du 20 septembre 2018.
Elle a surpris les recteurs qui en ont pris connaissance en consultant leur courriel le lundi 23. Ce sont les déviations du trafic dans le cadre du projet Metro Express qui ont poussé le MES à adopter une telle position. L’Union des recteurs et des assistants-recteurs des collèges d’État a immédiatement réagi et a adressé un courriel à la directrice du MES.
Le président de l’Union, Soondress Sawmynaden, souligne que les examens de Cambridge débutent le 1er octobre. Il précise que les épreuves du matin débutent à 8 h et de ce fait, les candidats doivent arriver dans les différents centres au plus tard 7 h 45.
Soondress Sawmynaden ajoute que la majorité des élèves fréquentant les collèges nationaux viennent de différents coins de l’île. La plupart d’entre eux prennent les bus d’école qui circulent à des heures précises.
Propositions
L’Union des recteurs propose que le contenu de la circulaire 64 soit médiatisé, que des arrangements soient faits avec la National Transport Authority pour que des autobus soient mis à la disposition des étudiants plus tôt. Le syndicat demande que Cambridge soit mis au courant de la situation et que, dans des cas extrêmes, du temps additionnel pour compléter les questionnaires soit accordé aux candidats pénalisés par ces embouteillages.
Soondress Sawmynaden propose également que des arrangements soient faits pour permettre aux candidats de prendre les examens dans des centres les plus proches. Le syndicat suggère également qu’une Hot Line soit mise à la disposition de ceux qui sont coincés dans les embouteillages.
« C’est une décision injuste», martèle Basheer Taleb, le président de la fédération des Managers des collèges privés. « Le MES aurait dû se montrer indulgent envers les élèves comme le sont les directeurs de compagnie envers leurs employés. »
Les principaux concernés
Naushad Fatehmamode, (président de la PTA du Renganaden Seeneevassen SSS) :
« La flexibilité doit primer. Les étudiants ne sont pas responsables des embouteillages. Le MES devrait prévoir des salles additionnelles et du personnel en stand-by… »
Ricardo Victoire (président de la PTA du Collège de La Confiance) :
« Chacun doit prendre ses responsabilités. Parents et étudiants se doivent de prendre les dispositions pour ne pas être en retard. »
Steny Collard (Head Boy au Bhujoharry College) :
« Les autorités doivent être plus flexibles envers les élèves et les considérer au cas par cas. Il y a des élèves qui habitent très loin des centres d’examens. Personnellement, pour prendre les examens au collège de La Confiance, à Beau-Bassin, il me faudra quitter Port-Louis à 6 h 15, pour y arriver à l’heure. C’est difficile alors que nous sommes déjà stressés . »
Keshavee Sooriah (Head Girl du Dr Maurice Curé State College) :
« Les élèves ne sont pas à blâmer s’ils arrivent en retard. Certains rencontrent déjà des problèmes (pollution sonore ou manque d’eau) à cause des travaux du Metro Express. Ils dorment mal, maintenant venir rajouter un autre stress. Ce n’est pas bien. »
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