Aucun employé du secteur du transport ne se retrouvera sur le pavé avec l’avènement du Metro Express et l’introduction du Cashless Ticketing System. C’est l’assurance donnée par le ministère des Infrastructures publiques aux employés de ce secteur. Mais les syndicats exigent une garantie en écrit.
En marge de la mise en service du Metro Express, lequel sera accompagné d’un nouveau système de paiement « cashless », les syndicats du secteur du transport en commun exigent des garanties écrites à l’effet que les salariés ne perdront pas leur emploi. Des actions syndicales d’envergure sont d’ailleurs envisagées.
Or, au niveau du ministère des Infrastructures publiques, on explique que cette « garantie écrite » a déjà été donnée, ce depuis 2017. Le Dr Jawaharlall Lallchand, Senior Advisor et responsable de la Project Monitoring Unit au MPI, cite une correspondance (voir photo) en date du 1er août 2017 rédigée par le chef de cabinet, Jean Max Simonet, et adressée à Gessyka Frivet, Union Secretary (ATTA, UBSEU/BITOU).
En fait, dans cette correspondance, Jean Max Simonet fait ressortir que « lors de cette présentation (ndlR. le projet Metro Express avait été présenté à la presse), le Premier ministre et le ministre des Infrastructures publiques et du Transport routier ont tous les deux réitéré la garantie qu’il n’y aura pas de pertes d’emploi dans le secteur du transport ».
Cette correspondance, fait ressortir le Dr Jawaharlall Lallchand, tient toujours. Celui-ci donne aussi l’assurance que le gouvernement et le ministère veilleront à ce qu’il n’y ait pas de pertes d’emploi. « Tout employeur voulant procéder à un licenciement quelconque devra d’ailleurs d’abord nous solliciter », précise-t-il.
Un scénario que le ministère n’envisage pas, estimant que tout est fait pour que la profitabilité des compagnies d’autobus ne soit pas affectée, notamment avec la création de nouvelles routes. « La National Transport Authority travaille dessus et fera en sorte que les compagnies d’autobus garderont le même nombre d’autobus, d’emplois et de profitabilité », ajoute le Senior Advisor.
Pour ce qui est de l’introduction du Cashless Ticketing System, il n’y aurait pas non plus, selon le Dr Jawaharlall Lallchand, de risques de pertes d’emploi chez les receveurs d’autobus. « Pour la simple et bonne raison que, d’après la Road Traffic Act, un autobus ne peut légalement opérer sans un receveur. Donc, la présence permanente de ces derniers sera toujours essentielle pour l’opération des autobus. Ils devront non seulement s’occuper de la sécurité et du bien-être des passagers mais ils devront aussi être là pour parer aux aléas d’ordre technique que pourra engendrer le Cashless Ticketing System par exemple », rassure notre interlocuteur.
Une intégration parfaite
Dans un communiqué émis dans la soirée du mercredi 28 août 2019, le ministère des Infrastructures publiques affirme que le Metro Express favorisera une intégration parfaite avec l’industrie du transport pour la sauvegarde des emplois. « Le premier segment de 19 ‘feeder routes’ qui seront desservies par un minimum de 55 bus et la création d’une dizaine de nouvelles routes dans un Catchment Area de 5 km à 10 km, au départ de chaque station viendront consolider les emplois ».
Aussi, les ‘feeder buses’ seront complémentaires au service du Metro Express. « Les nouvelles heures d’opération (de 6 heures à 22 heures) de ce nouveau système de transport nécessiteront des ressources humaines supplémentaires », soutient le ministère dans le communiqué.
Le Cashless System permettra, pour sa part, un meilleur contrôle du ‘Free Travel Scheme’. Un montant de Rs 1,2 milliard est déboursé des fonds publics annuellement en faveur des compagnies d’autobus.
La question de la retraite anticipée évoquée par les syndicats à la demande des travailleurs est, selon le ministère, déjà à l’étude en tenant compte des implications financières et sociales. Enfin, le ministère promet que des réajustements nécessaires seront pris en compte, de concert avec les syndicats et les compagnies d’autobus, une fois que le Metro Express sera en opération.
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