Trafic de drogue international - Roger Tonta : «Monn vinn fou…»

La police suspecte Gérard Roger Alberty Fluvio Tonta de faire partie d’un réseau de trafiquants de drogue international.

Arrêté au Kenya le 30 mars, il a été déporté le mercredi 5 avril. Il s’est confié au Défi Plus.

«Lapres inn tro tap lor mwa. Monn vinn fou », lâche d’emblée Gérard Roger Alberty Fluvio Tonta. L’homme, qui se fait appeler Al Capone, soutient avoir fait « une dépression » depuis son arrestation au Kenya. « Ban lagazet Moris ek dehor inn ekrir enn ta lartik lor mwa sa ban dernye zour-la. Mo pe perdi latet », poursuit cet ancien commerçant. Interrogé sur ses démêlés avec la police kenyane et ses va-et-vient aux Casernes Centrales, ce père de famille ne pipera mot. « Mo pa pou koze, mo pena nanie pou dir. Ou bizin get avek mo avoka mem », s’est-il contenté de dire.

Mais, dans son entourage à Plaisance, Rose-Hill, Gérard Roger Alberty Fluvio Tonta est décrit comme un homme sans histoires. Sa maison est loin d’être luxueuse. Selon nos informations, trois différents locataires y vivent. C’est sous le couvert de l’anonymat que des habitants du quartier ont témoigné. « Tonta n’était pas au pays ces dernières années.

Je le côtoie depuis ma naissance et c’est un homme sans histoires. Ce qui a été rapporté dans la presse (internationale et locale) ne reflète pas la réalité. C’est un bon vivant qui n’a jamais eu de problèmes ici », explique quelqu’un du voisinage. « J’ai essayé de lui parler, pour lui demander de changer ses fréquentations. Mais en vain… Voilà le résultat », ajoute un autre.

Arrestation au Kenya

Natif de Plaisance, « Al Capone » possède une résidence pieds dans l’eau à Cap-Malheureux. Il est père de deux enfants. Dans les années 2000, il a fait plusieurs voyages d’affaires à Madagascar. Il était « importateur », dit-on. Après son divorce, il a épousé une Malgache.

Gérard Roger Alberty Fluvio Tonta était connu des services de police ici. Il a été condamné le 23 décembre 2008 à deux amendes de Rs 1 000 pour possession et consommation de gandia. Il faisait déjà l’objet d’une enquête en 1998 sur une saisie d’héroïne et de cannabis.

Après son arrestation le 30 mars, la police kenyane avait objecté à sa déportation devant la Shanzu Law Courts, le 3 avril à Mombassa. Mais sa « collaboration », selon la presse kenyane, a changé la donne. « Al Capone » a été interrogé par l’Adsu à son arrivée au pays.