La Shan-E-Islam Mosque Association fait l’objet d’une réclamation de Rs 1 284 696 de la Wastewater Management Authority (WMA), représentant des frais de raccordement au tout-à-l’égout. En cas de non-paiement, la mosquée pourrait être privée d’eau pour une durée indéterminée. Elle a fait servir une mise en demeure à la WMA.
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La Shan-E-Islam Mosque Association, située à la rue Labourdonnais, Port-Louis, existe depuis le 15 mai 1957. En mai 2017, elle reçoit deux avis de réclamation de la WMA d’un montant total de Rs 1 284 696. La mosquée avait jusqu’au 17 septembre 2017 pour régler la note.
La notice fait également mention qu’en cas de non-paiement, la fourniture d’eau sera interrompue à la mosquée. L’association religieuse soutient que cet avis est illégal parce que comme tous les autres lieux de culte, elle ne peut être privée d’eau.
« Anticonstitutionnel »
En outre, la mosquée avance que la mesure envisagée par la WMA est anticonstitutionnelle car elle la contraindrait à fermer ses portes. Or, l’article 13 de la Constitution lui garantit le droit de pratiquer sa religion. Elle estime que l’imposition des frais de tout-à-l’égout constitue une taxe directe sur les activités religieuses qui est contraire aux droits acquis par les associations religieuses depuis l’accession de Maurice au statut d’indépendance.
La mosquée pense ainsi que l’imposition d’une telle charge est injuste, irrationnelle et déraisonnable. Elle envisage de déposer une action formelle à la Cour suprême au cas où la WMA n’accèderait pas à sa demande. L’association a retenu les services de l’avocat Nawaz Dookhee et de l’avoué Kaviraj Bokhoree.
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