Blanchiment d’argent allégué : Rs 578 000 saisies chez une commerçante par la CID de Flacq

• Le suspect : « L’argent met site sa »

Une commerçante de 54 ans, résidant à Poste de Flacq, a été interpellée mercredi soir par la Criminal Investigation Division (CID) dans une affaire de blanchiment d’argent. Son arrestation fait suite à la découverte d’une importante somme d’argent à son domicile, incluant des devises étrangères, pour un total estimé à Rs 578 000. Parmi les sommes saisies figurent plus de 3 200 euros (environ Rs 156 400), ainsi que des livres sterling, des dollars américains et des rands sud-africains.

Interrogée sur l’origine de ces fonds, la quinquagénaire a déclaré aux enquêteurs du Detective Inspector (DI) Seebnauth qu’il s’agissait de contributions collectées dans le cadre d’un système de cotisation appelé « Site ».

Présentée au tribunal de Flacq jeudi 13 mars, elle a été provisoirement inculpée pour blanchiment d’argent. Aux policiers, elle a affirmé que la somme provenait de cotisations régulières effectuées par un groupe de personnes et redistribuées à tour de rôle. « L’argent met site sa », a-t-elle soutenu face aux enquêteurs.

Sur la base d’informations obtenues, les officiers de la CID de Flacq, sous la supervision du DI Seebnauth, ont mené une perquisition hier matin à son domicile, situé dans un lotissement NHDC à Poste de Flacq. La suspecte, qui se trouvait devant sa maison, a été informée de l’opération avant que les policiers ne procèdent aux fouilles.

L’intervention a permis la saisie de devises mauriciennes et étrangères, notamment des euros, des dollars et des livres sterling. Outre l’argent, les enquêteurs ont découvert plusieurs objets suspects, dont des cartes prépayées My-T, Emtel et Chilli, des paquets de cigarettes de différentes marques, des bouteilles et canettes de bière, ainsi que des papiers à rouler. Ces éléments ont été placés sous scellés dans le cadre de l’enquête pour blanchiment d’argent.

Les policiers ont également mis la main sur une machine à compter les billets de banque, ainsi que divers autres articles jugés suspects. Lors de son interrogatoire, la commerçante a exercé son droit au silence concernant l’origine des fonds saisis. Quant aux autres objets trouvés à son domicile, elle a précisé qu’il s’agissait de marchandises destinées à la vente dans sa tabagie.

Après son audition mercredi, elle a été autorisée à regagner son domicile en attendant la suite de l’enquête.