Tourisme : la sécurité des touristes, la priorité d’Anil Gayan

La sécurité des touristes est donc le premier dossier sur lequel se penchera le nouveau ministre du Tourisme.

Anil Gayan a réuni toutes les parties prenantes, comme les représentants des opérateurs et la police du Tourisme, vendredi 27 janvier, à son ministère à Port-Louis. Cette réunion de travail à eu lieu alors que différents cas d’agression de touristes ont récemment défrayé la chronique et alors que les autorités britanniques appellent leurs ressortissants en visite à Maurice à la vigilance.

L’inspecteur Jaunky, responsable de la police du Tourisme, estime que dans les hôtels, les systèmes de surveillance par caméras ne fonctionnent pas toujours et qu’il n’y a pas assez d’agents de sécurité. Il a été proposé qu’en cas de multiplication des agressions dans un même établissement, le cas devra être référé au commissaire de police et à la Tourism Authority pour que des mesures correctives soient prises.

Lionel Benzoni, responsable local des établissements du Club Med, affirme qu’il y a de la délinquance et même du trafic de drogue sur les plages, malgré les dénonciations à la police et les lettres adressées aux autorités par la direction mauricienne du groupe hôtelier.

« J’apprends qu’il se pourrait qu’il y ait du trafic de drogue sur les plages publiques. Je vais parler de ce problème au commissaire de police », commente Anil Gayan. La qualité des compagnies de gardiennage n’est pas à la hauteur, estiment également certains opérateurs.

Les vendeurs de plage sont aussi pointés du doigt par les opérateurs pour, notamment, des cas de vol. Paul Jones, Chief Executive Officer (CEO) du groupe Lux, met l’accent sur la formation des employés d’hôtel et des marchands de plages. Il a été proposé que les marchands de plage qui souhaitent renouveler leur licence auprès de la Tourism Authority présentent des certificats de moralité. Les opérateurs demandent également une présence policière plus importante dans les zones touristiques. Le président de l’association des hôtels de charme, Bissoon Mungroo, demande également de plus courts délais d’intervention de la police du Tourisme.

Toutes les parties prenantes s’accordent à dire que la sécurité des touristes est importante, d’autant qu’avec les réseaux sociaux, chaque cas est relayé à travers le monde et que l’image de Maurice en prend un coup.

« Chaque Mauricien doit se sentir concerné par le tourisme, car cette industrie rapporte beaucoup à l’économie en termes de revenus et d’emplois. Tout le monde a intérêt à ce que cette industrie prospère », conclut Anil Gayan.