Tourisme et voyages : Maurice première en Afrique orientale

La destination touristique mauricienne se distingue des autres pays d’Afrique de l’Est, surtout pour la qualité de ses infrastructures et pour son ouverture, mais aussi pour son environnement et sa compétitivité.

Maurice s’en sort bien dans le dernier rapport sur l’indice de compétitivité de l’industrie du tourisme et des voyages du Forum économique mondial. En Afrique orientale, Maurice se classe première sur cet indice avec des notes supérieures s’agissant de la priorité accordée au tourisme et aux voyages, de l’ouverture internationale, de la compétitivité des prix, de l’environnement durable, des infrastructures du transport aérien, des infrastructures au sol et celles destinées aux touristes.

Le rapport souligne que l’Afrique subsaharienne est affectée dans sa globalité par la compétitivité dans le domaine du voyage et du tourisme. Bien que la performance régionale se soit améliorée au fil des années, elle a été inferieure par rapport aux autres régions du monde.

L’Afrique australe reste cependant la sous-région la plus forte suivie de l’Afrique orientale. Quelque 29 millions de touristes ont visité la région d’Afrique orientale qui regorge de ressources naturelles. Du point de vue des affaires, le potentiel non exploité de cette région représente une opportunité avec des rendements de placements potentiellement plus élevés que ceux concernant des destinations déjà conquises.

Connectivité réduite

En revanche, un bon nombre de facteurs doit être considéré pour assurer le développement du tourisme dont la croissance d’une classe moyenne supérieure africaine. Malgré une croissance économique pérenne durant cette dernière décennie, les foyers africains n’ont pas bénéficié des mêmes revenus que ceux d’Asie. De ce fait, seul un petit nombre de ces Africains peuvent se permettre de voyager ou de s’absenter de chez eux. Alors qu’en Europe et plus récemment en Asie, l’industrie du tourisme et des voyages a été alimentée par des flux intrarégionaux, les touristes africains dépensent un dixième de ce que débourse le touriste mondial moyen.

La connectivité aérienne et le coût des billets d’avion sont autant de défis liés au cadre réglementaire. Bien que la majorité des pays africains aient signé la déclaration de Yamoussoukro sur une entente relative à un accord de ciel ouvert en 1988, le transport aérien reste faible et inefficace à travers la région.

Ce secteur est entravé par les différents niveaux de développement, le protectionnisme lié aux intérêts des transporteurs nationaux, les problèmes de concurrence et l’absence de mécanisme de règlement des différends, entre autres.