Les cinéastes ont pris un risque calculé quand ils ont décidé de tourner une comédie sur la campagne Swachh Bharat Abhiyan du Premier ministre indien Narendra Modi.
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Toilet - Ek Prem Katha est une histoire d'amour entre Keshav (Akshay Kumar) et Jaya (Bhumi Pednekar). Les deux jeunes sont issus de deux villages près de Mathura. Étant une jeune femme très progressive, Jaya s'oppose aux traditions observées chez ses beaux-parents. Le premier plus grand problème pour elle est l'absence de toilettes. Elle n'accepte pas la défécation à ciel ouvert. Elle se rebelle et abandonne le toit conjugal pour retourner chez ses parents. Jaya impose une condition pour retourner chez son mari – la construction de toilettes.
Toilet - Ek Prem Katha est une satire axée sur la lutte contre la vieille tradition, contre la défécation à ciel ouvert et dénonce le rôle du panchayat, du département sanitaire, du gouvernement, les superstitions des villageois et des scandales.
Allégations de plagiat
Le tournage de Toilet - Ek Prem Katha a été parsemé d'obstacles pour les cinéastes. Un cinéaste basé à Jaipur, Praatik Sharma, a intenté un procès contre les cinéastes de Toilet - Ek Prem Katha, qu'il accuse d'avoir plagié le mot de la fin et le thème de son film en hindi, Gutrun Gutar Gun.
Gutrun Gutar Gun conte l'histoire d'un village où les habitants n'ont pas accès à des toilettes décentes. Il y a deux lois différentes – une pour les hommes et l'autre pour les femmes en ce qu'il s'agit de l'heure d'aller aux toilettes. Face à une telle situation, Uganti fait face à plusieurs problèmes et son mari Shambhu veut l'aider, mais n'arrive pas à le faire. Il ne peut aller à l'encontre des lois du village. Finalement, Uganti trouve une solution à ses problèmes et, pour cela, elle doit faire face à d'immenses insultes et humiliations. Son mari finit par décider de l'aider tout en ignorant les lois du village.
« Toilet - Ek Prem Katha » est une satire contre la défécation à ciel ouvert et dénonce le rôle du département sanitaire, du gouvernement, les superstitions des villageois et des scandales.
Le film dénonce les hommes qui adoptent une attitude de deux poids, deux mesures vis-à-vis des femmes, qui ne sont pas traitées comme des êtres humains. Les principaux artistes sont Rakesh Pandey, Asmita Sharma et Sukhwinder Chahal.
Réclamation des royalties
De l'autre côté, il y a un problème avec Anita Bai Narre. Cette résidente du village Chichouli, situé dans le district Betul de Madhya Pradesh, a fait la une de l'actualité quand elle a abandonné le toit conjugal en 2011 après son mariage et a insisté qu'elle y retournerait seulement si son mari et ses beaux-parents construisent des toilettes. Elle est retournée huit jours après que sa demande ait été prise en considération. Elle est devenue une figure très populaire en 2012. Le ministre des Développements ruraux, Jairam Ramesh, lui avait remis un chèque de Rs 500 000 pour son courage.
Selon une information parue dans la presse indienne, Anita Bai Narre exige maintenant des royalties sur les recettes du film. Il y a quelques jours, l'actrice du film, Bhumi Pednekar, et le réalisateur Shree Narayan Singh lui ont rendu visite. Ils lui ont offerte un chèque de Rs 500 000 tout en lui demandant d'apposer sa signature sur un document pour leur donner son accord. Or, Anita et son mari Shivam Narre ont refusé de signer. Pour donner leur accord, ils réclament une part des profits du film.
Cette information a été publiée dans la presse par le journaliste Sanjay Shukla. Une clause de l'accord indiquerait que Toilet – Ek Prem Katha est basé sur la vie d'Anita. Or, Sandeep Shridhar, un membre de l'équipe de la production, a réfuté ces allégations. Il a dit que c'est un contrat routine pour protéger les cinéastes contre des problèmes légaux. Il a ajouté que l'équipe ne connaissait rien d'Anita quand le film avait été écrit et qu'elle a approché Anita et d'autres femmes, car elles veulent apparaître à la fin du film.
Un documentaire sur un thème similaire
Un producteur de documentaires, Praveen Vyas, a allégué que l'idée derrière le film a été copiée de son documentaire, Manini, sorti en 2016. Or, les écrivains du film, Siddharth et Garima, avancent qu'ils ont enregistré le script avec la Film Writers Association en août 2014. « Le script nous a été remis par Neeraj Pandey en 2013 et, depuis, nous avons commencé à travailler sur le projet », a précisé Garima.
Selon les écrivains, un fait vécu avait été rapporté dans la presse. Ils ont décidé d'écrire une fiction tout en apportant quelques changements. Le feu vert de Neeraj Pandey a été obtenu et les travaux de post-production ont démarré. L'équipe s'est rendue à Mathura (Uttar Pradesh), Nandgaon, Barsana, Jhansi et Bahraich (près de Lucknow) pour identifier les sites appropriés pour le tournage. L'allégation de plagiat a surpris les écrivains, car elle est arrivée comme un cheveu sur la soupe. « Ce n'est pas possible de reprendre une histoire de n'importe quel documentaire pour le transformer en un film en une semaine. Ce n'est pas convaincant, surtout pour un film avec de grandes vedettes. Si on critique notre travail, on l'accepte mais c'est ridicule, frustrant et insultant pour nous d'entendre qu'on a plagié le travail de quelqu'un », a fustigé Garima.
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