Depuis quelque temps, les mots “ti lamars serpent” et “tann pak” sont employés par de nombreux Mauriciens, dans une conversation ou sur les réseaux sociaux. Ces mots sont issus d’une chanson élaborée par Baron et Sin-Tok. Ces deux jeunes s’accordent à dire qu’ils ne s’attendaient pas à ce que leur chanson fasse le buzz. « Ti lamars serpent », disent-ils, fait référence à l’hypocrisie et les palabres.
Sortie en décembre 2019 sur YouTube, la chanson « Ti lamars serpent » fait un carton ! Certains posts sont même accompagnés de #tilamarsserpent ou encore #tannpak sur les réseaux sociaux. « Ti lamars serpent » est un titre écrit et interprété par Baron, Steeven Untah, de son vrai nom. Le rêve de ce jeune homme âgé de 20 ans ? Être un chanteur connu. Il semble que son vœu le plus cher est en train de se réaliser petit à petit, surtout depuis que « Ti lamars serpent » fait le buzz.
D’une voix timide, Baron répond qu’il ne s’attendait pas à ce que cette chanson devienne aussi populaire sur les réseaux sociaux. Les paroles de la chanson se sont désormais greffées au quotidien des Mauriciens. « L’an dernier, je suis tombé sur un petit clip dans lequel un ami dansait. Il imitait le mouvement du serpent et d’une oie. Cela m’a fait rire. J’ai commencé à penser aux paroles et je me suis mis à les écrire », se souvient cet habitant de Cité-La-Cure. L’étape de l’écriture a nécessité que dix petites minutes. En même temps, son ami Sin-Tok a concocté un riddim (morceau instrumental qui forme la base d’une chanson) et le lui a envoyé. Baron a placé les paroles dessus et il a été séduit par la première version.
Collaboration avec Sin-tok
Puis, une deuxième version verra le jour, mais cette fois-ci, la musique est agrémentée par Ivann et Norman. « Cette chanson fait référence à l’hypocrisie. Li reflete la realite. Ban dimoune ki koz koze dimoune. Tann Pak est une métaphore pour dire que ceux qui sautent trop haut finissent toujours par retomber », explique Baron.
« Ti lamars serpent » n’est la première chanson de Baron qui explique qu’il en a plusieurs, car cela fait deux ans depuis qu’il s’est lancé dans la musique.
Le jeune artiste a mis fin à sa scolarité en Form IV au collège Saint Esprit à Quatre-Bornes. « Vu que je voulais être chef cuisinier, j’ai suivi deux mois de formation dans une institution professionnelle. Cependant, j’ai arrêté cette formation, car l’appel de la musique se faisait sentir. Je voulais faire que de la musique », dit Baron, qui a grandi en écoutant les chansons de Désiré François. Sur son ordinateur, il conçoit ses morceaux musicaux et écrit ses paroles. Il lance, entre autres, « Sega Tioula », « Alakelele » et « Vre lamour ». « Mo mama dir mwa, twa to pou vinn santer. Elle n’y croyait pas au départ. Graduellement, elle a changé d’avis », dit l’aîné d’une fratrie de quatre enfants.
De son côté, Sin-Tok est âgé de 18 ans. De son vrai nom, Styde Aristide, le jeune homme est également surpris par le succès que remporte
« Ti Lamars Serpent ». « Je ne m’attendais pas à ce que Ti lamars serpent fasse le buzz. Enn sante nou ine fer dan badinaz sa », a déclaré cet habitant de Clémencia. Vendeur dans un magasin, Sin-Tok indique que sa passion pour la musique s’est accentuée à l’âge de 15 ans. « Depuis quelque temps, Baron et moi avons ressenti le désir de collaborer. Ensuite, l’occasion s’est présentée », dit-il « Le riddim », explique-t-il, « a été créé en 30 minutes seulement ». Par ailleurs, Sin-Tok annonce qu’il a un projet avec Bigg Frankii.
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