Tentative de meurtre à Mahébourg - Le suspect : «Mes enfants m’ont dit que leur mère les ignorait»

Azor R., 52 ans, a été arrêté par la police vendredi pour avoir violemment agressé son ex-compagne à coups de sabre, jeudi à la gare routière de Mahébourg. Le suspect est passé aux aveux.

Josiane (prénom fictif), 47 ans et habitante de Plaine-Magnien, a été sauvagement agressée à coups de sabre jeudi, à la gare routière de Mahébourg, par son ex-compagnon. Le fils de Josiane, 12 ans, est toujours traumatisé après avoir assisté à la violente agression. Selon son médecin traitant, la quadragénaire a été grièvement blessée à la tête et a eu le tibia sectionné. Elle est actuellement admise à l’hôpital Jawaharlal Nehru, Rose-Belle, et son état de santé est jugé assez critique.

Le présumé agresseur de Josiane a été arrêté vendredi. « Elle s’est installée avec un homme il y a trois mois et ce dernier a un enfant. Mes enfants m’ont dit que leur mère les ignorait et s’occupait davantage du fils de son nouveau compagnon. Sa bann koze la ti pe fatig mo latet. Kan mo finn zwen Josiane lagar, mo finn dimann li enn esplikasyon. Sa finn dezenere. Je l’ai agressée avec un sabre dans un moment de colère. Je regrette ce que j’ai fait », a confié le suspect aux enquêteurs. Après son interrogatoire, il a comparu devant le tribunal de  Mahébourg, où une charge provisoire de tentative de meurtre a été retenue contre lui. La police ayant objecté à sa libération conditionnelle, il a été reconduit en cellule policière.  

Rencontrée à l’hôpital, Josiane était en larmes. Elle portait des bandages à la tête, aux mains et aux pieds. Elle explique que son ex-compagnon a agi par jalousie, car il n’appréciait pas qu’elle ait refait sa vie. « Azor me menaçait, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il mette ses menaces à exécution. Mon fils de 12 ans est toujours sous le choc et il ne cesse de pleurer. Mo leker mama senye kan mo trouv mo zanfant an larm », déclare Josiane. Son fils de 12 ans, qui était à ses côtés, ne cesse de serrer sa mère dans ses bras en pleurant. 

Le compagnon de Josiane a du mal à se maîtriser. « Je n’arrive pas à comprendre comment Azor a pu agresser Josiane de la sorte. Elle a perdu beaucoup de sang et elle aurait pu perdre la vie, si elle n’était pas arrivée à temps à l’hôpital. Je souhaite qu’elle se rétablisse au plus vite, car j’ai besoin d’elle », conclut-il.