Talk of the town sur Radio Plus: pleins feux sur l’enseignement supérieur

Le dossier de l’enseignement supérieur a été  longuement discuté, mercredi, sur les ondes de Radio Plus lors de l’émission Talk of the town. Priscilla Sadien a réuni Serge Rivière, universitaire, Pamela Gopee, consultante, ainsi qu’ArunenValaydon, cadre à la Tertiary Education Commission (TEC). Serge Rivière et Pamela Gopee ont tous deux abondé dans le même sens : il y a un manque dans l’accompagnement des jeunes diplômés. Selon Serge Rivière, Maurice gagnerait à s’inspirer du Kenya, où le gouvernement procède à un suivi individuel des jeunes diplômés. Pamela Gopee, qui travaille comme consultante pour le compte de la firme Artemus, a décrié le fait que dans bien des cas, les services qui sont offerts par le gouvernement ne correspondent pas aux besoins des étudiants. « Les étudiants sont placés dans des programmes de stages en entreprise, mais bien souvent, leurs filières d’études n’ont même pas été prises en considération », a-t-elle indiqué. Arunen Valaydon a, quant à lui, expliqué que le manque de dialogue qui subsiste entre universités et entreprises contribue au problème de ‘mismatching’ sur le marché du travail. « C’est vrai qu’il y a des ‘advisory committees’ dans des universités, mais c’est insuffisant », a-t-il reconnu. Serge Rivière a aussi expliqué que les étudiants doivent à l’avenir faire davantage attention à leur choix d’études. Il a notamment fait remarquer que certains étudiants ont tendance à se lancer dans des filières d’études beaucoup trop pointues, et que, bien souvent, le marché du travail ne parvient pas à les absorber. Serge Rivière regrette aussi le fait que les universités mauriciennes ne s’investissent pas assez dans le domaine de la recherche. Cela aurait, selon lui, pu aider à résoudre le problème du chômage. Un avis que semble aussi partager Arunen Valaydon, qui a annoncé que la TEC devra à l’avenir s’assurer que les universités s’engagent davantage dans la recherche. « Ce critère sera d’ailleurs pris en considération, avant d’accorder des accréditations », a-t-il dit.