La ministre de l’Égalité des genres et du Bien-être de la Famille, Fazila Jeewa-Daureeawoo, se prononce sur les cas de six Child Caregivers Officers suspendus le 31 juillet 2018. Dans une réponse écrite, déposée au Parlement en fin de semaine dernière, elle précise que l’enquête policière se poursuit.
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« Un suivi se fait avec la force policière sur cette enquête. » C’est ce qu’a déclaré la ministre Fazila Daureeawoo dans une réponse écrite à l’Assemblée nationale. Cela fait suite à une interpellation du député Mouvement militant mauricien (MMM) Veda Baloomoody sur les allégations d’agressions perpétrées sur cinq pensionnaires du shelter en 2018.
Selon la ministre, les allégations d’agressions datent du 24 juillet 2018. Cinq pensionnaires du ‘shelter’ La Colombe allèguent avoir été malmenés par six Child Caregivers Officers. Après l’enquête interne du ministère de tutelle, la National Children Council (NCC), responsable du shelter a tenu une réunion de conseil d’administration, le 31 juillet 2018. La décision de suspendre les six employées a été prise.
« … Took the decision to suspend the six caregivers with immediate effect on the same day, pending the Police enquiry. Follow-up is done with the police department », précise la ministre Fazila Daureeawoo.
Deux poids deux mesures
Le Défi Quotidien a sollicité trois des six Child Caregivers Officers suspendus. C’est un sentiment de détresse et de désespoir qui prévaut.
Une employée évoque une « attente infernale ». « Ce ne sont que des allégations que ces enfants ont formulées contre nous. Nous les avions réprimandés pour leur comportement, à aucun moment nous les avons frappés ni avec une barre de fer. Ce sont pures affabulations. Bientôt un an de suspension et aucune suite. Nous avons été oubliés des autorités », déplore-t-elle.
Sa collègue évoque une politique de deux poids deux mesures. « Notre sanction dure une éternité. Nous sommes suspendus depuis le 31 juillet 2018 alors que récemment la Shelter Manager a été transférée au NCC après des allégations d’agressions. C’est injuste », fulmine l’employée.
La troisième Caregiver réclame sa réintégration. « Nous ne recevons que notre base salariale et aucune allocation. Nous avons des dettes à rembourser, c’est une situation pénible à vivre. Qui plus est, il n’y a eu aucune arrestation, on nous a seulement intimé l’ordre de ne pas quitter le territoire mauricien. C’est absurde. Nous sommes des victimes », dit-elle.
Au niveau du ministère de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille, on soutient qu’on attend la conclusion de l’enquête policière avant de se prononcer. Le ministère a récemment décidé de recruter des Child Caregivers Officers. La date de dépôt des candidatures était le 30 mai.
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