Maurice se positionne pour devenir le centre financier névralgique pour le continent. Dans un entretien accordé à la chaîne CNBC au cours de la semaine, Sudhir Sesungkur, ministre des Services financiers et de la Bonne gouvernance, et François Guibert, CEO de l’Economic Development Board (EDB), expliquent les ambitions mauriciennes.
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Le ministre a évoqué la mise en œuvre du schéma directeur sur dix ans pour les services financiers. Plusieurs initiatives ont été prises et d’autres sont en cours. « Notre vision est de faire de Maurice une plaque tournante entre l’Asie et l’Afrique afin de favoriser les échanges des biens et de services dans l’intérêt des peuples africains. Cela afin que la qualité de vie de chaque Africain soit améliorée. C’est dans ce contexte que Maurice a amorcé un nouveau tournant de son développement des services financiers afin de dégager la direction stratégique au Mauritius International Financial Centre », a-t-il dit.
Maurice est d’ailleurs en faveur du libre-échange au niveau continental. « Nous sommes un acteur clé dans des discussions autour de la question au sein de l’Union Africaine. Nous souhaitons être une partie prenante pour favoriser les exportations des produits africains vers l’Asie », a souligné le ministre.
Répondant à une question du journaliste de la chaîne d’informations financières, il a expliqué que bien que Maurice ait perdu sa première place comme investisseur en Inde, il en demeure néanmoins un acteur important. « En établissement une situation équitable, c’est naturel que Singapour devient la principale juridiction vers l’Inde. Économiquement parlant, ce pays est beaucoup plus grand et avancé que Maurice. Cependant, nous observons aussi, ces derniers temps, un flux important d’investissements directs étrangers venant de l’Europe et du Moyen-Orient qui passent par Maurice vers des pays de l’Afrique. Nous offrons des atouts indéniables à travers une série de traités bilatéraux et multilatéraux. Maurice n’est pas en concurrence avec aucun autre pays en Afrique. Nous offrons une complémentarité de choix », a-t-il dit.
Le CEO de l'EDB a déclaré que l’accent est mis sur les nouvelles technologies pour accompagner l’évolution des services financiers. « La Fintech, la Regtech, la Biotech, tout ce qui porte le suffixe 'tech' est adopté et nous ouvrons notre porte aux talents étrangers . Nous encourageons les PME qui sont à la racine de l’industrialisation de l’économie, à travers des incitations, à se développer comme des sous-traitants pour des grands groupes ».
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