Sunil Bholah : «Ramgoolam est un candidat comme les autres»

Ministre sortant des Services financiers et de la Bonne gouvernance, Soomilduth (Sunil) Bholah, soutient que la campagne électorale se passe très bien pour l’Alliance Lepep à Pamplemousses/Triolet (5). Selon lui, les électeurs comprennent les enjeux. 

Comment se déroule la campagne électorale sur le terrain dans la circonscription n°5 ?
Cela se passe très bien. Nous pouvons compter sur une organisation très efficace au niveau de la circonscription. Nous avons un plan de travail quotidien très étoffé, incluant du porte-à-porte, un contact direct avec les électeurs, ainsi que des réunions avec les grandes familles chaque jour.

Vous avez été élu à deux reprises dans la circonscription n°10 (Montagne-Blanche/GRSE) et cette fois-ci, vous êtes envoyé à Pamplemousses/Triolet. Comment se passe l’adaptation ?
Je suis déjà adopté par les habitants de la circonscription n°5. Le fait que j’ai été ministre des Petites et moyennes entreprises et des coopératives fait que beaucoup de gens sont conscients de mon travail dans ces deux secteurs. Je le dis avec humilité et simplicité. Mon rôle de ministre m’a souvent amené à être présent dans cette circonscription. D’ailleurs, depuis des années, on m’encourageait à poser ma candidature ici, et c’est chose faite. Je connais la circonscription car mes beaux-parents, aujourd’hui décédés, possédaient une maison à Triolet. Mon épouse et moi, nous nous y rendions souvent, et je connais donc très bien la localité.

Quel est le principal défi auquel vous faites face ?
Beaucoup de gens affirment que la vie est devenue chère, mais nous avons des arguments solides. Nous avons pris de nombreuses mesures pour soutenir la population : les salaires ont augmenté, de même que les pensions et les allocations pour les enfants, entre autres. Malheureusement, nous ne pouvons pas faire baisser les prix. Une autre préoccupation majeure est la drogue. Nous devons continuer ce combat, main dans la main avec la société civile. L'élément le plus fort reste la cohésion sociale et l'entente intercommunautaire, qui se sont renforcées depuis 2014. Ce respect mutuel, que beaucoup de pays n'ont pas, a permis de progresser. Le gouvernement s’efforce de traiter chaque communauté sur un pied d’égalité, ce qui est essentiel pour le développement économique et social.

Votre principal adversaire dans cette circonscription est Navin Ramgoolam, leader de l’Alliance du Changement et aspirant Premier ministre. Cela nécessite-t-il des dispositions particulières ?
Pour nous, il est un adversaire comme un autre. Nous n'avons pas besoin de recourir à des arguments en-dessous de la ceinture. Notre bilan est riche et parle de lui-même. Il suffit de voir les avancées que nous avons réalisées en termes de mesures sociales, pour protéger les travailleurs, la communauté des affaires, et la manière dont nous avons géré la pandémie. C'est là la compétence de ce gouvernement. Nous n’avons pas discriminé les autres îles. Rodrigues et Agalega ont également bénéficié de développement.