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Suite aux deux déversements de fioul à l’estuaire de Terre-Roug : le cadre légal sera renforcé pour rendre les pollueurs responsables 

L’estuaire, qui est un sanctuaire d’oiseaux, a été touché à deux reprises cette année par des fuites de fioul.

Les actes de pollution par déversement de pétrole dans l’estuaire de Terre-Rouge, qui est un site Ramsar et donc considéré comme extrêmement important sur le plan environnemental, le 18 janvier et le 11 mars derniers par deux compagnies différentes, ont mis en exergue plusieurs lacunes.

En effet, des manquements ont été notés au niveau de la surveillance du site et de l’efficacité des autorités à faire face à cette pollution d’une part, et au niveau de la loi, d’autre part.

Le lieu, qui est un sanctuaire d’oiseaux, a une première fois été touché par une fuite d’environ 1 500 litres de fioul lourd (HFO) de la conduite alimentant la chaudière de Marine Biotechnology Products Ltd (MBPL), située à Riche-Terre, et une seconde fois par un déversement d’environ 1 175 litres de fioul à faible teneur en soufre dû à une valve défectueuse dans le système de tuyauterie alimentant en carburant la chaudière de la blanchisserie de Washright Services Ltd (WSL), Le Hochet.

Parmi les mesures décidées, des amendements seront apportés à la législation afin de « rendre les pollueurs responsables de leurs actions » en cas de déversements de pétrole, et autres pollutions. La capacité de réponse face à ce type de drame écologique sera aussi renforcée.

Concernant ces deux affaires en particulier, outre les enquêtes aux stations de police de Terre-Rouge et de Roche-Bois, le ministère de l’Environnement a également sollicité le Bureau de l’Attorney General sur les dispositions légales qui peuvent être appliquées contre l’entreprise.

Entre-temps, une amende fixe, conformément à la section 88 de l’Environment Protection Act, de Rs 25 000 a été émise contre WSL.

Le Département des Bois et Forêts a aussi constaté que les deux compagnies ont violé des dispositions de la Forest and Reserves Act de 1983.

Le ministère a initié en parallèle une enquête pour vérifier et s’assurer que des mesures suffisantes sont prises par les industries stockant des carburants liquides pour prévenir tout risque de déversement de pétrole. Le 21 mars, des lettres ont été envoyées à 112 industries, y compris environ 13 qui se situent dans les environs du Rivulet de Terre-Rouge. Des visites conjointes par les organismes publics concernés veilleront à vérifier si les mesures en place au niveau de ces industries sont adéquates.

Une demande a également été adressée au ministère du Travail, le 26 février dernier, pour obtenir une liste des entreprises exploitant des chaudières à vapeur et stockant du carburant afin de procéder également à des vérifications sur place.

Le Département des Bois et Forêts, responsable de l’estuaire, est aussi en processus d’acquérir des barrages absorbants et de placer des structures d’amarrage permanentes pour ces barrages afin de mieux pouvoir protéger l’endroit en cas de nouvelle marée noire.

Un plan de contingence dédié aux déversements de pétrole pour l’estuaire est également envisagé par le Département.

 

 

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