La brigade antidrogue et les services de douanes ont commandité un Travel Trail sur les enfants mules. Il s’agit de deux mineurs de 6 et 9 ans, domiciliés à Roche-Bois, interceptés avec 2 310 comprimés de Subutex dans leurs bagages à leur retour de Paris dans la matinée du samedi 11 mai.
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À ce stade de l’enquête, l’Anti Drug and Smuggling Unit (Adsu) a des informations que les deux enfants auraient déjà effectué un déplacement quasi similaire en 2018. Selon nos informations, ce voyage, en guise de vacances, avait eu lieu durant la même période de l’année, soit en mai 2018. Le quartier général de l’Adsu a déjà entamé les procédures en vue de solliciter l’aide des autorités française, par le biais d’Interpol.
L’élément important dans cette enquête : le modus operandi utilisé par les trafiquants pour permettre aux enfants d’effectuer ce voyage. Selon l’enquête des Casernes centrales, les parents de l’enfant ont signé un « Consent Form » avant leurs départ le 1er mai 2019 pour Paris.
Un document similaire, remis aux autorités françaises avant leur retour pour Maurice, est en possession des services d’immigrations françaises. La grand-mère des enfants avait avalisé le document en y apposant sa signature. Grâce à la collaboration d’Interpol, ces informations ont été confirmées aux policiers mauriciens.
De son côté, les éléments de la Customs Anti-Narcotics Section (CANS) de la Mauritius Revenue Authority (MRA) ont échangé des informations avec les autorités françaises. Les membres de la CANS veulent déterminer l’identité de l’individu qui a apposé sa signature sur le formulaire permettant aux enfants de voyager.
Dans le sillage de cette enquête, un rapport est en passe d’être transmis par le QG de l’Adsu aux autorités françaises. Ce document sera transmis à la police française, notamment aux membres de la brigade des stupéfiants parisienne.
Un proche des enfants dans le collimateur de l’Adsu
Un proche des mineurs qui vit à Paris, et connu de la brigade antidrogue, est dans le collimateur de l’Adsu. En 2012, après une saisie de Subutex, ce Mauricien avait été interpellé pour les besoins de l’enquête de l’Adsu. Mais faute de preuve, il n’a pas été arrêté. L’opération de 2012, avait abouti à l’arrestation de plusieurs suspects dans la région de Cité La Cure. 1 369 comprimés de Subutex avaient été saisis, et un Mauricien, établi en France, était visé. Toutefois, après l’enquête de la brigade antidrogue, le Mauricien avait été blanchi.
Le père introuvable
Ce Mauricien est parenté aux deux enfants interceptés avec le colis de Subutex. Il y a plusieurs années, la belle-mère de cet individu avait été arrêtée en possession de cette même drogue, alors qu’elle venait de quitter l’aéroport de Plaisance. Ces éléments, les enquêteurs comptent les partager avec leurs confrères parisiens afin de confirmer si le Mauricien serait à l’origine de cette tentative d’importation de Subutex à Maurice. À plusieurs reprises, les enquêteurs de l’Adsu ont tenté de mettre la main sur le père des enfants, mais celui-ci reste introuvable depuis samedi.
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