Vu le vieillissement de la population mauricienne, le nombre de maisons de retraite est en expansion. Malgré cela, trouver une maison de retraite reste un parcours du combattant. Nous sommes allés à la rencontre de l’administrateur du St Hugh’s Anglican Home, Sylvain Collendavelloo, pour en discuter.
St Hugh’s Home, située à Rose-Hill, existe depuis 40 ans. Elle loge 54 femmes et neuf hommes, toutes communautés confondues. Certains sont envoyés par le ministre de la Sécurité sociale et ne paient pas de redevance. Tous les vieux ont droit au même traitement, qu’ils contribuent ou pas.
L’administrateur, Sylvain Collendavelloo, était un banquier. Il en a eu assez avec les chiffres et un environnement froid. Quand l’occasion s’est présentée, il a préféré venir s’occuper de ces personnes âgées. Il parle de la rareté des places disponibles face à une demande croissante et insiste sur les raisons qui poussent les vieux vers les Homes.
« Les enfants vont travailler et il n’y a pas de prise en charge pour les soins et les médicaments. Ici, on fait de sorte que les pensionnaires prennent leurs médicaments régulièrement. Certains vieux ne tolèrent pas la solitude. Ici, au moins, ils se font des amis. Ils déjeunent et dînent ensemble », indique-t-il.
Le phénomène de l’émigration a aussi laissé les personnes âgées sans secours. Puis, il y a cette crainte qu’elles fassent une chute, alors qu’elles sont seules à la maison. Pour les personnes avec une invalidité physique ou mentale, St Hugh’s offre un environnement hospitalier.
L’hébergement se fait en pension complète. On les encourage à quitter leurs chambres aussi souvent que possible. Les services de St Hugh’s Home incluent la buanderie, l’accompagnement des malades à leur rendez-vous, la distribution des médicaments, les soins médicaux (pansement), l’écoute, la physiothérapie et l’ergothérapie.
St Hugh’s met l’accent sur les exercices physiques et les activités comme le dessin, la peinture et les jeux de société. « St Hugh’s ne se contente pas d’être un abri et un service de cuisine. On accompagne les personnes âgées souffrant de perte d’autonomie, de manque de confiance en soi. Un diabétique a été admis avec une plaie qui ne guérissait pas. Avec des soins intensifs, nous avons pu la cicatriser. Un autre était invalide. Aujourd’hui, il marche », dit l’administrateur.
Feroz Saumtally
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