Sridhar Nagarajan : «La MauBank devrait générer plus de revenus en 2017-2018»

Ayant l’État comme principal actionnaire, la MauBank a retrouvé la route de la profitabilité, grâce à un important travail effectué à tous les niveaux de la banque. Le Chief Executive Officer, Sridhar Nagarajan, en poste depuis la création de l’établissement, explique que l’institution dispose d’un fort potentiel de croissance.

La MauBank a bouclé son année financière le 30 juin 2017. Comment se présente le bilan ?
Les profits avant impôts ont été de Rs 186 millions. Nous devons voir ces résultats dans leur juste perspective. En 2015, les pertes ont été de 1,6 milliard et de Rs 326 millions avant impôts l’année précédente.

Quels sont les facteurs ayant contribué à ce ferme redressement ?
La croissance a été bien équilibrée. Le segment des petites et moyennes entreprises a connu une forte croissance, soit 20 %. C’est élevé pour un pays, dont l’avancement est de quelque 3,5 %. En parallèle, nous avons augmenté nos activités avec les grands groupes, parce que cela représente un faible risque.

Sur le volet du Retail¸ il n’y pas eu de forte croissance parce que nous sommes davantage engagés dans la gestion des coûts. La MauBank a réalisé des gains sur des activités de trésorerie et les revenus venant des frais et commissions. […] Cette année, il a été davantage question de stabiliser la banque. L’année prochaine, nous devrions générer plus de revenus.

Qu’en est-il de l’année financière 2017-18 ?
We will grow our balance sheet big time. Parce que nous avons la bonne équipe et le bon processus. Nous nous sommes essentiellement concentrés sur la simplification de la façon dont nous abordons le service client. Donc, nous sommes en train de passer beaucoup de temps pour déterminer comment offrir une meilleure expérience au client. Nous avons recruté un Chief Information and Digital Officer. L’objectif est de transformer la MauBank en une banque numérique. Beaucoup a été dit. Nous sommes en train de passer de la parole à l’acte.

Toujours est-il que la MauBank doit une forte somme à son actionnaire. Comment comptez-vous aborder cet aspect ?
L’actionnaire principal – le gouvernement – l’a dit. L’idée est de vendre une part stratégique et rembourser l’argent. L’un des importants aspects que l’investisseur stratégique tient en considération, c’est le niveau de profitabilité. C’est ce que nous avons fait. Nous sommes très confiants de pouvoir restituer l’intégralité de la somme qui a été empruntée au gouvernement.

Est-ce le moment opportun pour ouvrir le capital à un partenaire stratégique ?
I think it’s ripe. Je viens de terminer deux années en tant que CEO. Nous y avons introduit le concept de gouvernance. C’est ce que les gens viennent voir. […] Nous estimons que nous avons un fort potentiel de croissance, dont les investisseurs stratégiques sont en quête. Nous croyons que nous sommes une entité attrayante pour les investisseurs. La décision finale reviendra à l’actionnaire. My job is to fix the bank and ensure that it is in a position that strategic investors look into it.

Qu’en est-il de l’idée d’être listée à la Bourse de Maurice?
Cela est mon point de vue personnel. Je suis d’avis que si un investisseur stratégique entre dans le capital, j’aurais préféré que la banque soit listée à la Bourse. C’est la bonne façon de créer de la valeur pour le gouvernement.