Soixante-cinq enfants de milieux difficiles qui fréquentent l’école artistique « Lafore Lespwar » ont répété pendant plus d’une année pour présenter le spectacle « Mowgli dan lazeng », au mois d’août. De l’espoir ils en avaient ! Faute de sponsors, le rêve est brisé.
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Ils ne sont pas forcément doués académiquement, ils ne viennent pas tous de familles heureuses, certains présentent même un handicap. Mais leur avenir n’est pas pour autant voué à l’échec.
Depuis le mois de janvier 2017, soixante-cinq enfants de 2 à 19 ans, venant des régions de Grande-Rivière Nord-Ouest, Pailles, Belle-Étoile, Petite-Rivière, Bambous et Terrasson ont démontré qu’ils avaient du talent et se sont engagés dans une voie autre que les situations à risques.
Pendant des mois et de longues heures, ces enfants se sont surpassés pour faire éclore leurs talents jusqu’alors ignorés. Ils ont donné le meilleur d’eux et étaient prêts pour le spectacle « Mowgli dan lazeng », du 3 au 5 août, au Komiko Comedy Artclub.
« Il y a eu de longues heures de travail de 9 heures à 17 heures chaque samedi. Les enfants étaient encadrés par des professionnels pour monter leur spectacle. Ils sont prêts et avaient hâte de monter sur scène. Malheureusement, nous avons récemment appris que, vu que le Budget a annoncé que les sociétés devront continuer leurs contributions à hauteur de 50 % de la CSR, les compagnies ne sont plus aptes à nous aider. On se retrouve sans sponsors pour le spectacle », explique Diane Mourade, directrice de Lafore Lespwar.
C’est la tristesse qui se lit sur le visage des 65 enfants qui attendent qu’un bon samaritain daigne leur venir en aide ou le spectacle sera annulé. Et c’est un rêve qui s’envolera en fumée.
« Avec l’argent récolté pour le spectacle, nous allions louer un emplacement pour accueillir les enfants chaque semaine », souligne Diane Mourade, qui travaille avec une petite équipe à titre volontaire pour ce projet sous l’égide de la Young Spirit Association.
Jusqu’ici, les répétitions se faisaient au Komiko Comedy Artclub, l’école artistique « Lafore Lespwar » n’ayant pas de siège, car il a vu le jour sous un manguier.
« Nous étions une petite équipe de 'scouts' qui se rencontrait chaque semaine dans l’enceinte de l’école de GRNO. Et là, on s’était dit qu’il fallait qu’on monte un spectacle et, de bouche à oreille, les enfants se sont joints à nous volontairement. L’engouement était tel que l’idée de créer une école artistique où ses enfants pourraient faire montre de leurs talents a germé », raconte Diane Mourade.
L’école voit le jour avec le spectacle « Mowgli dan lazeng ». Chaque enfant trouve sa place sur scène ou dans les coulisses. Ils avaient tous un rôle à jouer, que ce soit pour la danse, le chant, la confection des costumes, le décor ou la logistique, entre autres.
Depuis le début des répétitions, il y a un an, Diane Mourade dit avoir remarqué un énorme et positif changement dans l’attitude des enfants.
« Ils sont beaucoup plus épanouis, plus appliqués, car ils sont conscients de leurs capacités, bien que certains soient en situation de handicap ou étaient en difficulté scolaire », explique-t-elle. Elle précise qu’elle n’arrêtera pas de se battre et gardera toujours espoir.
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