Quatre ressortissantes zimbabwéennes ont été arrêtées pour importation d’héroïne, le samedi 9 novembre, à l’aéroport de Plaisance. Elles ont été prises dans les filets des limiers de l’Anti Drug and Smuggling Unit et des éléments de la Customs Anti-Narcotics Section de la Mauritius Revenue Authority.
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Elles avaient dans leurs estomacs des boulettes d’héroïne pesant au total 1,465 kg, le tout valant Rs 22 millions. Le pot aux roses a été découvert le jour même, mais pour des raisons d’enquête, l’affaire n’avait pas été dévoilée. C’est à bord du vol MK 852 reliant Johannesburg à Maurice, que les quatre mules sont arrivées au pays.
Mudembo Mercy, Lisa Takudzwa, Tanaka Mitchel, et Sami Patience, âgées de 23 à 31 ans, ont été interpellées par les éléments de la Customs Anti-Narcotics Section, à leur descente d’avion. Dans un premier temps, elles avaient été placées dans des salles d’interrogatoire isolées. Mais une d’elles a rapidement craqué et a dénoncé ses complices.
Les quatre mules zimbabwéennes ont tenté de faire croire aux autorités mauriciennes qu’elles étaient venues à Maurice pour une conférence religieuse organisée par une église du pays. Mais lorsqu’elles ont été invitées à fournir des détails sur cette église, elles n’ont pu convaincre les douaniers et les limiers de l’Anti Drug and Smuggling Unit.
Leurs bagages ont donc été passés au crible, cependant rien d’incriminant n’a été découvert. Soumises à un interrogatoire serré, les quatre Zimbabwéennes ont fini par cracher le morceau. Une d’elles n’a pu expliquer pourquoi elle et ses trois compatriotes avaient passé quatre jours en Afrique du Sud, avant de prendre l’avion pour Maurice. Elles ont finalement avoué avoir ingurgité des boulettes d’héroïne en Afrique du Sud.
Admises à l'hôpital de Rose-Belle, les quatre femmes ont purgé au total 125 boulettes d'héroïne. Elles devaient séjourner dans un hôtel à Pointe-aux-Sables, mais elles ont été maintenues en détention, en attendant leur comparution devant le tribunal de Mahébourg, le jeudi 5 décembre. Elles répondent d’une accusation provisoire de trafic de drogue.
Une des passeuses refuse l’exercice de purge : «Je n’ai rien sur moi»
« Je n’ai rien sur moi ». C’est ce qu’avait tenté de faire croire Patience Sami. Mais lorsqu’elle a été soumise à un examen aux rayons X, les photos ont confirmé la présence de boulettes de drogue. Invitée à s’exprimer sur l’église qu’elle prévoyait de visiter, Patience Sami n’a pu être explicite. Les médecins traitants ont eu du mal à lui faire purger la drogue, car elle refusait de manger. Après trois jours passés à l’hôpital, Patience Sami n’avait toujours pas évacué les boulettes, tandis que ses complices avaient déjà débuté l’exercice. Les médecins traitants l’ont alors obligée à manger, mais ce n’est que le quatrième jour qu’elle a rejeté la drogue.
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