SOS littoral : les plages du Nord disparaissent…

Les plages de Mont-Choisy, Grand-Baie, Péreybère, Bain-Bœuf et Cap-Malheureux sont aujourd’hui le théâtre d’une érosion côtière à grande échelle.

L’île Maurice a toujours fait rêver avec ses plages aux teintes émeraude, son sable fin et ses lagons paisibles. Chaque année, plus d’un million de touristes viennent s’y prélasser, séduits par l’idée d’un paradis terrestre sous les tropiques. Mais derrière cette image de carte postale se cache une réalité préoccupante : une dégradation progressive de l’environnement.

Depuis quelques années, les changements climatiques bouleversent l’équilibre fragile de l’île. Le littoral nord est particulièrement touché. Une balade dans cette région, de Trou-aux-Biches à Anse-La-Raie, dévoile un contraste saisissant entre beauté naturelle et dégradation alarmante. 

Mont-Choisy, Grand-Baie, Péreybère, Bain-Bœuf, Cap-Malheureux... ces lieux emblématiques, autrefois synonymes de rêve, sont aujourd’hui le théâtre d’une érosion côtière à grande échelle.

Le constat est implacable : les plages reculent, rongées par les vagues. À certains endroits, des arbres luttent désespérément pour rester enracinés, leurs racines exposées, donnant l’impression de s’agripper à la vie. 

À Mont-Choisy, malgré des investissements de plusieurs millions de roupies pour protéger le littoral, la nature reprend inexorablement ses droits. Des pans entiers de plage disparaissent, emportés par la mer, sous le regard impuissant des habitants et des autorités.

À Cap-Malheureux, le tableau est tout aussi frappant : le célèbre Coin de Mire, toujours majestueux, semble observer silencieusement les ravages en contrebas. Et que dire des plages bondées de Péreybère ? Si elles attirent toujours autant les visiteurs, l’érosion n’épargne rien, menaçant ce petit coin de paradis tant prisé.

Cette situation, loin d’être nouvelle, n’a fait qu’empirer au fil des ans. Pourtant, les réponses apportées par les autorités restent insuffisantes face à l’ampleur du défi. Ce littoral, qui fait partie intégrante de l’identité mauricienne, est en danger. 

Combien de temps encore avant que ce paradis ne devienne un lointain souvenir ?