Shakeel Mohamed : «Pour moi c’est le MSM qui est à l’origine de ces attaques»

L’actualité politique du lundi 7 octobre a été marquée par la polémique autour d’une vidéo circulée par Shakeel Mohamed sur sa page Facebook. Il était l’invité de Patrick Hilbert dans l’émission « Au Cœur de l’Info », sur Radio Plus, pour s’expliquer. Attendu sur le plateau, le ministre sortant Avinash Teeluck a, lui, décliné l’invitation une heure avant l’émission.

En ce début de campagne électorale, les polémiques enflent. Et celle de la journée du lundi a été autour de la vidéo qu’a partagée Shakeel Mohamed sur sa page Facebook. « Pour moi, c’est clair, le MSM est derrière toute cette affaire communale », a-t-il fait ressortir tout en indiquant que la vidéo de quelques minutes comporte une image de quelques secondes d’une divinité, avec à côté des bouteilles de whisky et une tête de cochon, et que l’image a été « screenshot » et tirée hors contexte pour nuire à sa réputation.

« L’image en question faisait référence à un ministre du MSM avec d’autres membres qui faisaient un barbecue dans une Rave Party qui a eu lieu à côté d’un lieu de culte », a-t-il soutenu et a expliqué qu’en partageant la vidéo, il n’avait pas tout vu. « Quand j’ai appris que cela a offensé quelques membres de la communauté hindoue, et que je peux comprendre puisque l’image a été tirée hors contexte, j’ai présenté mes excuses les plus profondes dans mon ‘Live’ que j’ai fait plus tôt sur ma page Facebook », a-t-il souligné. Ce dernier s’est dit toutefois choqué de voir comment le Premier ministre sortant a, durant le weekend, fait une virulente sortie contre lui. « C’était des attaques gratuites et dangereuses. Et les réactions des internautes sur les réseaux sociaux ont été violentes, avec des insultes à mon encontre et contre ma famille.  », a ajouté Shakeel Mohamed tout en précisant qu’étant père de famille, il s’inquiète aujourd’hui pour leur sécurité. 

Pour ce qui est de sa conversation avec le leader du Parti travailliste, Shakeel Mohamed a indiqué qu’il ne veut pas être la cause d’une dangerosité de la cohésion sociale du pays et a ainsi demandé à Navin Ramgoolam de ne lui attribuer de ticket pour les prochaines élections ; « le pouvoir ne veut rien dire, pour moi, c’est le pays avant tout. Je ne veux pas qu’on se sert de moi pour gagner les élections. Je suis donc prêt à me retirer ». Mais par la suite, Shakeel Mohamed, a également fait comprendre que compte tenu du soutien obtenu il a changé d’avis. 

Deux blocs politiques

Toutefois, selon ses dires, Navin Ramgoolam aurait dit qu’il n’était pas question qu’il se retire. « Il m’a dit de mettre ça de côté. Mon intention n’était pas mauvaise, je voulais montrer la série noire du gouvernement MSM, mais l’intention du MSM est de trouver comment fausser l’information pour faire peur aux gens », a-t-il lancé et pour ce dernier, ce sera encore pire dans les jours et les semaines à venir, durant la campagne électorale de MSM.

Intervenu au téléphone au cours de l’émission, Patrick Belcourt, leader d’En Avant Moris et candidat dans la circonscription numéro 19 (Stanley/Rose-Hill) a, lui, indiqué que les Mauriciens savent à quel jeu joue le MSM durant cette campagne électorale. « Ce n’est pas la première fois et pas la dernière qu’il y a des tentatives malsaines. Je suis solidaire à ce qui est en train de ce passé avec Shakeel Mohamed et d’ailleurs, il est la cible du MSM depuis un bout de temps », a-t-il fait ressortir. 

Pour revenir sur la campagne électorale d’En Avant Moris, le leader a parlé d’un enjeu majeur qui est d’arrêter d’être en otage de deux gros blocs politiques qui se forment à l’approche d’une élection. « Aujourd’hui, les Mauriciens savent qu’ils ont le choix, qu’ils ont un alternatif », a-t-il estimé.

Autre intervenant dans l’émission a été Dev Sunnasy, de l’équipe dirigeante de Linion Moris. Pour ce dernier, les partis alternatifs ont plusieurs challenges dont celui du budget pour préparer une élection. « Le plus dur est voir le ‘money politics’ qui prend le dessus durant cette période. Sur le terrain, les gens nous le confirment. Mais cela n’est pas en ligne avec nos valeurs. Et n’ayant pas de gros moyens pour investir dans les oriflammes et autres, on mise sur notre présence sur le terrain. On est à l’écoute des gens et on essaie de convaincre les électeurs », a-t-il indiqué.