Le nouveau traité de non-double imposition fiscale entre les juridictions mauricienne et indienne aurait contribué à une baisse de l’investissement via le centre financier local en 2018/2019, affirme le Times of India.
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Pour les 12 mois se terminant au 31 mars 2019, l’investissement passant par Singapour a été 16,2 milliards de dollars (Rs 583 milliards – à un taux de change de Rs 36 par dollar). Ce montant est le double de l’investissement venant de Maurice, affirme le Times of India, citant des données du Department for Promotion of Industry and Internal Trade du gouvernement indien. Comparant les données, le Times of India explique que ce renversement est conséquent. Car une décennie plus tôt, l’investissement de Maurice était le quadruple du montant transitant par le Singapour.
C’est la troisième année que le Singapour nous devance sur le flux d’investissements vers la Grande Péninsule, désormais considérée comme le principal moteur économique mondial. Au cours de 2018/2019, la Grande Péninsule a attiré des investissements directs étrangers de 64 milliards de dollars, en hausse de 6% par rapport à la précédente année.
Cette tendance a pour source les changements apportés dans les traités fiscaux entre les deux centres financiers et l’Inde. Il y a désormais une parité dans les considérations fiscales. Maurice et l’Inde ont modifié leur traité vieux de 33 ans, période au cours de laquelle les investisseurs ont profité du fait qu’une présence significative n’était pas requise. Désormais, la donne a changé.
« Maintenant qu’il y a une neutralité fiscale, les investisseurs optent pour le Singapour car il est plus accessible et approchable et offre des incitations fiscales à travers des taux moindres si on y installe le siège social régional », a affirmé Rajiv Chugh d’EY India dans le quotidien indien. Par ailleurs, le consultant Dhiraj Mathur ajoute aussi que le Singapour offre d’autres avantages dans la facilitation des affaires.
Mahesh Doorgakant, président de l’ATMC : «Assurons notre compétitivité»
Le président de l’Association of Trust and Management Companies, Mahesh Doorgakant, explique qu’on devrait analyser les données sur le long terme : « Ce n’est que la troisième fois que le Singapour dépasse Maurice au classement. De fait, soyons prudents. Voyons si la tendance se maintient dans le long terme avant de tirer des conclusions hâtives. Le Singapour, non plus, ne dispose pas d’un traité favorable. Ceci étant dit, nous devons nous assurer de notre compétitivité. Nous sommes dans l’attente de la promulgation de mesures annoncées par le régulateur par rapport à la facilitation des affaires. En ce moment, les choses ne bougent pas au rythme auquel les opérateurs le souhaitent. »
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