Les nouvelles sociétés d’investissement opérant à partir du secteur financier mauricien sont de plus en plus attirées vers l’Afrique. Les chiffres de 2015 confirment cette tendance.
La juridiction mauricienne se positionne comme la plateforme d’investissement vers le continent africain. L’Afrique, une classe moyenne grandissante et demandeuse d’infrastructures et de services de qualité, est en quête de financement pour ses projets majeurs. Maurice, à travers sa présence dans de principaux blocs régionaux et ses liens avec ces économies africaines en croissance, dispose là d’une belle carte à jouer. Le corridor Maurice-Afrique serait à la dispostion des investisseurs venant de l’Asie, du Moyen-Orient et de l’Europe.
« Les destinations ciblées par les investisseurs sont plus diversifiées. L’Inde n’est plus la seule juridiction à attirer l’attention des investisseurs. Nous avons reçu de plus en plus de demandes centrées sur les pays africains », fait ressortir P. K. Kuriachen, Chief Executive Officer par intérim de la Financial Services Commission.
Une annonce du Conseil des ministres, ce vendredi, démontre l’intérêt du gratin de la finance mondiale pour le projet mauricien. Bloomberg, première organisation mondiale de données et de nouvelles financières, propose d’organiser un séminaire sous le thème de Mauritius as a Financial Platform for Africa dans ses bureaux londoniens en juin. Les principales sociétés financières de Londres devraient participer à l’événement. La couverture médiatique sera toute aussi importante, compte tenu de l’influence de Bloomberg dans le monde de la haute finance.
« L’octroi des licences est en hausse. En 2015, nous en avons alloué 10 % de plus qu’en 2014 », affirme P. K. Kuriachen, dans un bref entretien accordé le vendredi 12 février. « Il n’y a aucun manque d’intérêt des investisseurs pour transiter par Maurice afin d’aller dans des pays d’Asie ou d’Afrique. Nous avons assisté à une forte demande. Ils choisissent toujours (de s’installer dans ; NdlR) la juridiction mauricienne. »
Cette hausse du nombre de licences intervient à un moment où des changements majeurs ont été annoncés pour la finance mondiale, dont la disparition des traités fiscaux. Elle conforte la nouvelle stratégie pour le secteur mauricien des services financiers. La nouvelle orientation consiste à apporter davantage de substance à cette industrie, qui est l’un des deux principaux piliers de l’économie mauricienne. En 2016, la croissance est estimée à 5,3 %, contre 5,2 % l’année dernière.
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