Des mécanismes de financement par les pairs et le Crowdfunding seront bientôt réglementés par la Financial Services Commission, laquelle finalise actuellement les règlements.
Prakash Seewoosunkur, Head Supervision Pension de la Financial Services Commission (FSC), a annoncé que désormais l’instance régulatrice réglementera les mécanismes de financement par les pairs et le Crowdfunding. C’était dans son intervention à la présentation de solutions RegTech (Regulatory Technology) à l’hôtel Henessy Park, à Ébène, par la société Abler Consulting Ltd.
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Afin de promouvoir les meilleures pratiques de conformité et de contrôle diligent, la FSC compte introduire une plateforme centralisée pour faciliter davantage l’application stricte du principe « Connaissez votre client » (Know Your Client). La commission souhaite aussi développer les créneaux de la RegTech et de la FinTech, à Maurice, afin que le pays se positionne comme un hub régional. C’est dans cet objectif que Maurice propose aux investisseurs la possibilité de lancer de telles activités, en adoptant la Regulatory Sandbox Licence.
« L’Afrique n’a reçu que 4 % de l’ensemble des investissements dans ces deux secteurs émergents, selon une étude de Deloitte. Plusieurs analyses ont indiqué un fort potentiel non exploité sur le continent », a signalé Prakash Seewoosunkur. Ces nouvelles solutions sont en nette croissance, a souligné Renu Audit, Legal Advisor du groupe CIM. « La RegTech remodèle le monde des services financiers ainsi que l’application des règlements relatifs au blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Depuis la crise de 2008, cela implique une évolution constante de la réglementation et pourrait causer une méfiance des institutions vis-à-vis des établissements trop grands pour faire faillite. Il y a aussi davantage d’activisme des consommateurs, des incertitudes macro-économiques, de connectivité Internet et des médias sociaux, et une prolifération de nouvelles technologies. »
Et d’ajouter qu’il y a plus d’utilisation de nouveaux concepts, tels que le Blockchain, l’intelligence artificielle, des technologies cloud, des technologies robotiques, le Big Data et une régulation en temps réel. « La question qui se pose : est-ce que la RegTech peut, à elle seule, tout régler ? Mais ce qui est sûr, c’est qu’elle apporte plus de flexibilité, de rapidité, d’analyses, de solutions intégrées dans les meilleurs délais, la signature plus prompte de contrats, une gestion à distance possible partout, grâce au cloud, de meilleurs coûts relatifs à la conformité des règles, des données cryptées précises, exactes et ponctuelles. Mais il comporte aussi des risques avec l’anonymat des protagonistes, des patchs informatiques toxiques, le vol d’identité. »
Philippe Lassine, CEO de Customer Due Diligence Solutions (CDDS), dont Abler Consulting Ltd est le représentant des solutions RegTech, a fait une présentation d’un de ses produits, l’AMLSpotter. Il permet à une compagnie de services financiers d’analyser les risques globaux à de fins d’audit ou de reporting. Il permet aussi de mieux protéger et sécuriser ses clients, le logiciel étant un outil de maîtrise du risque de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Une vérification automatique et quotidienne de tous les clients contre les listes de sanctions officielles (UN / EU Consolidated Sanctions List, OFAC, HM Treasury, SECO, Rosfinmonitoring), Interpol ou PEP et un accès à des articles de presse, entre autres.
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