Selon le bureau de l’Audit : aucune stratégie pour le label «Maurice, c’est un plaisir»

Rs 1,3 million. C’est le montant dépensé par le ministère du Tourisme dans la préparation de la Tourism Sector Strategy Plan. Sauf que, dans son dernier Audit Performance Report, le National Audit Office relève plusieurs manquements dans le plan. Il se penche notamment sur les implications du label « Maurice, c’est un plaisir ».

Le but du concept était de permettre au pays d’obtenir une résonance internationale. Un budget de Rs 46,8 millions avait été dépensé. Or, le bureau de l’Audit soutient qu’aucune stratégie de marketing n’a été définie pour accompagner ce label. « A marketing strategy to aggressively promote its use as a Mauritian Label was not undertaken », peut-on lire dans le rapport des auditeurs. Ces derniers soulignent également qu’il n’y a eu aucun Brand Assessment pour évaluer la force de cette marque.

L’autre manquement relevé porte sur les Procurement Procedures. Le bureau de l’Audit explique que le plan stratégique du ministère avait proposé trois projets : le Port-Louis Heritage Trail, le développement de La Citadelle et l’introduction d’un système de notation pour les hôtels.

Si ce dernier projet a pu être réalisé, l’on constate, en revanche, qu’à juin 2016, le Port-Louis Heritage Trail et le développement de La Citadelle étaient toujours en cours. Ces trois projets ont aussi été confrontés à des soucis liés aux Procurement Procedures. La maintenance des infrastructures touristiques n’a pas non plus échappé au bureau de l’Audit. Le rapport stipule que Rs 12,1 millions ont été dépensées pour entamer l’installation des Tourism Signage Panels. « However, this was not accompanied by maintenance activities », avance le rapport.

D’ailleurs, pour remédier à de tels manquements, la création d’une Maintenance and Surveillance Unit avait été recommandée. Mais à juin 2016, ces mesures n’avaient pas été prises.

Le bureau de l’Audit fait aussi ressortir qu’aucune évaluation n’a été conduite pour identifier les contraintes et les défis ayant empêché la « full implementation of the plan ». Les auditeurs précisent qu’il n’y a pas non plus d’indication selon laquelle le plan était utilisé par tous les acteurs du secteur.