C’est une des priorités du gouvernement pour cette année. Afin de freiner les activités criminelles, 4 000 nouvelles caméras seront bientôt installées dans plusieurs régions de l’île. Une centaine sera mise en service dès le premier trimestre.
Publicité
La surveillance vidéo dans les lieux publics prend de l’ampleur. Des nouvelles caméras dotées des dernières technologies viendront s’ajouter à celles déjà installées à divers endroits. L’objectif des autorités : détecter les activités criminelles, avoir un œil sur la circulation routière ou accentuer le combat contre le trafic de drogue. Dans son discours du Nouvel An, le Premier ministre, Pravind Jugnauth avait annoncé que l’une des priorités des autorités sera l’installation de 4 000 caméras de surveillance dans 2 000 différents sites pour permettre à la police d’accentuer la vigilance à travers l’île.
Le coût de ce projet, dit Safe City, s’élève à plusieurs millions de roupies. Les milieux proches de l’Hôtel du gouvernement indiquent que les premières caméras seront placées très bientôt. « Nous avons déjà mené une étude. Nous n’avons pas encore arrêté une date précise pour les installations, mais les 4 000 caméras de surveillance seront fixées en 2018 », explique la cellule de communication au Bureau du Premier ministre. Ce projet qui sera piloté par Mauritius Telecom débutera dès le premier trimestre. Il s’agira, dans un premier temps, d’installer une centaine de caméras.
Cette annonce est favorablement accueillie par le quartier général de la police qui avait formulée pareille demande l’année dernière. « Nous avons eu plusieurs cas de vol avec violence et d’autres délits qui auraient pu être élucidés rapidement s’il y avait des caméras placées dans ces régions à risque », affirme un haut gradé de la police, concerné par ce dossier. « Avec cet outil, nous pourrons visionner les images après un délit. Les enregistrements pouront également servir de preuves. Prenons l’exemple de Flic-en-Flac, nous avons élucidé plusieurs délits grâce aux caméras. Il ne faut pas oublier que nous avons arrêté trois jeunes qui consommaient du gandia dans le Nord grâce aux images de surveillance », avance cet interlocuteur.
Les Casernes centrales ont déjà identifié les régions qui seront bientôt pourvues de ces nouveaux appareils. Les 4 000 caméras de surveillance seront placées à Quatre-Bornes, Beau-Bassin/Rose-Hill, Curepipe, dans les faubourgs de Port-Louis, sur les plages publiques et d’autres lieux très fréquentés.
Élément dissuasif
L’inspecteur Shiva Coothen, responsable de la cellule de communication de la police, indique que ces caméras seront d’une technologie dernier cri. « Ce sera un élément dissuasif avec une option rotative qui sera d’une aide précieuse. Comme à Port-Louis et à Grand-Baie où la salle de contrôle est basée aux Casernes centrales, les nouvelles caméras seront également reliées à une salle de contrôle. Les malfrats devront réfléchir en deux fois avant de commettre des délits. Ces outils seront très utiles aux enquêteurs de la police », ajoute-t-il.
Dans ce même registre, le responsable de la cellule de communication de la police précise que le nombre de délits a diminué dans les régions où les caméras ont été installées. « La population se sent plus en sécurité avec ces caméras. On se souvient de ce cas où une jeune fille avait été agressée sexuellement à proximité de Shoprite en sortant de Sodnac. Par la suite, aucun cas n’a été rapporté après qu’une caméra a été placée dans cette région. Les enquêtes policières seront ainsi facilitées. Les appels anonymes sur la hotline 148 pourront être vérifiés sur ces caméras et la police pourra aussi décider de dévier la circulation en cas de gros embouteillages. »
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !