Mauritius Finance travaille actuellement sur un sondage concernant les salaires pratiqués dans le secteur financier. Les données seront rendues publiques dans deux mois environ.
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Le secteur financier contribue à 14 % du produit intérieur brut (PIB) de Maurice et emploie de manière directe plus de 15 000 personnes. Cependant, les opérateurs aussi bien que les autorités ont, à plusieurs reprises, soulevé le problème du manque de main-d’œuvre dans le secteur. Plusieurs initiatives visant à y répondre ont été prises. Dans cette quête d’attirer la main-d’œuvre, la rémunération est un des facteurs qui pèsent. C’est dans cette optique que Mauritius Finance élabore actuellement un sondage. Son CEO, Samade Jhummun, indique que ce sera un point de référence des salaires pratiqués dans le secteur.
« L’objectif est d’avoir une harmonisation des salaires. Il y a un manque de professionnels dans le secteur qui voit également une surenchère actuellement. Les données comprendront celles des Management Companies et des Accounting Firms. Les informations concernant les salaires moyens n’iront pas au-delà du niveau de manager », explique-t-il. Certaines firmes effectuent un exercice quasi similaire chaque année. Or, seule une poignée d’entreprises y participent. Par conséquent, Samade Jhummun, souligne que les informations obtenues ne sont pas représentatives.
Le sondage mené par Mauritius Finance débutera prochainement. La collecte d’informations devrait prendre entre six et huit semaines. Les résultats sont attendus dans deux mois environ, explique-t-on du côté de l’association. Samade Jhummun avance que cela permettra aux jeunes qui souhaiteraient rejoindre l’industrie de comparer les salaires avec les autres secteurs d’activité.
Les données interviendront également à un moment approprié alors que le secteur financier fait face au défi de la fuite des cerveaux. D’ailleurs, Mahen Seeruttun, ministre des Services financiers, affirme qu’il est bien conscient que les jeunes Mauriciens sont attirés par des centres financiers internationaux plus développés, ce qui laisse un vide de talents. « Notre secteur a toujours affiché un taux de croissance malgré des circonstances difficiles. GIFT City, en Inde, se fraie assurément un chemin dans la ligue des centres financiers internationaux compétitifs, tandis que le Rwanda et le Kenya lui emboîtent le pas avec des stratégies promotionnelles distinctives. Nos concurrents s'efforcent de combler les lacunes. Là encore, nous devons prendre de l'avance pour nous assurer que nous disposons de talents prêts à remplacer ceux qui émigrent », a-t-il déclaré le 30 juin dernier. Il intervenait dans le cadre de la célébration du 10e anniversaire de BTG Trust & Corporate Services Mauritius à Ébène.
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